Les deux procureurs de La République de La Réunion étaient sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion. Ils évoquent les possibles changements après le grenelle contre les violences conjugales.
Eric Tufféry, procureur de la République à Saint-Denis, s’est exprimé au terme de la première journée du Grenelle contre les violences conjugales.
"Il permet de faire le bilan sur les Etats Généraux. Tous les acteurs publics réagissent. C’est le moment de décider de ce qu’il faut faire dans le volet judiciaire et les autres volets."
"La situation à La Réunion est très mauvaise et anormale. On est à la 63e place des violences, on est à 3e place des violences conjugales. L’homme réunionnais n’a pas dans ses gênes la violence."
"Les conditions de déploiement viennent d’être assouplies. Il a montré son utilité à La Réunion. On les attribue après une enquête de l’ARAJUFA. On leur donne le téléphone pour 6 mois et 1 an. On a une réserve. Il faudrait en avoir plus."
"Il faudra attendre une réforme législative pour plus de bracelets électroniques. On attribue très souvent les bracelets électroniques pour les hommes connus pour des violences conjugales."
"Il y a eu une amélioration, il y a encore des choses à faire. Les forces de l’ordre vont être accompagnées par 6 assistances sociales supplémentaires."
Caroline Calbo est la procureure de la République de Saint-Pierre. Elle s’exprime aussi sur le sujet.
"Il y a des campagnes de sensibilisation qui amènent plus de plaintes. Que des femmes osent déposer plainte, c’est un bon début. C’était important qu’on vienne avec les deux procureurs pour montrer la détermination de la Justice. Il va y avoir une réflexion sur la politique pénale, réfléchir aux peines."
"On essaie en fonction des circonstances d’infractions, selon les auteurs, les victimes, d’individualiser les peines. On utilise la totalité des outils à notre disposition."
"Il faut aussi améliorer les coordinations pour améliorer la prévention, la prise en charge des victimes."