La destruction d’une plaque commémorative installée dans le chef-lieu en mémoire de deux esclaves réunionnais révoltés a provoqué la révolte des défenseurs du patrimoine local. La Mairie de Saint-Denis condamne une fois de plus ces actes d’incivilité et annonce le dépôt d’une plainte dans les jours à venir.
Exécutés il y a 200 ans à Saint-Denis, les esclaves révoltés, Géréon et Jasmin, ont marqué l’histoire de l’île de la Réunion. La municipalité avait inauguré une plaque commémorative destinée à honorer la mémoire des deux hommes. Mais l’objet installé devant la piscine du Barachois et sensé symboliser un morceau d’histoire a été vandalisé vendredi 3 juin.
Face à cet acte de malveillance, les défenseurs du patrimoine local et plusieurs associations montent au créneau et dénoncent le vandalisme gratuit. Pour l’historien Sude Fuma, cette violence atteint directement "à la mémoire des Réunionnais". La Mairie de Saint-Denis fait quant à elle savoir qu’une plainte sera déposée.
Cet incident n’est pas le premier du genre. Il y a quelques mois, une autre plaque commémorative était en effet arrachée à Saint-Paul. A ce jour, les auteurs de ces actes n’ont toujours pas été identifiés.