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Pendant plusieurs années, sous l’influence de l’alcool et d’une jalousie excessive, un homme âgé de 21 ans a fait vivre un véritable enfer à sa compagne, malgré une interdiction de la contacter. Une première condamnation pour des faits similaires n’a eu aucun effet dissuasif. Paul* a comparu devant le tribunal de Saint-Pierre ce lundi 3 avril.
Dans la nuit du vendredi 31 mars au samedi 1er avril, les gendarmes sont intervenus à Saint-Louis pour mettre fin à des violences conjugales. Cette fois, une conversation sur une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par l’ex-petit ami de sa compagne a dégénéré.
En rentrant d’une soirée d’anniversaire, le jeune homme a décidé de la réveiller, de la frapper au visage et au nez, de la gifler, et de la jeter au sol. Bien qu’ils se soient revus pendant trois semaines, malgré l’interdiction, Paul a déclaré devant le tribunal : "Je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça, je suis vraiment désolé." Sous l’emprise de l’alcool, il a également cassé son téléphone et l’a menacée si elle ne restait pas chez lui.
La mère de la victime, qui avait reçu un appel de sa fille, est intervenue pour calmer la situation et a finalement appelé les forces de l’ordre. Lorsque les gendarmes sont arrivés, le jeune homme a également agressé l’un d’entre eux à coups de poing.
Lors du procès, son avocate a évoqué un problème d’alcool et une personnalité fragile. "Il est lui-même victime de violences familiales depuis son enfance", a-t-elle expliqué. "Son rêve était de devenir gendarme, mais son casier judiciaire a rendu cette ambition impossible", a-t-elle ajouté.
Le tribunal de Saint-Pierre a reconnu Paul coupable de tous les faits qui lui étaient reprochés et l’a condamné à 10 mois de prison ferme. Il avait déjà écopé de 3 mois de sursis probatoire, ce qui porte sa peine totale à 13 mois de prison ferme. De plus, il devra payer 919 euros pour rembourser le téléphone cassé et 1 200 euros pour préjudice moral.
*Le nom a été changé pour des raisons d’anonymat