Josef Horazny/AP/SIPA
Ce jeudi 20 avril, un homme d’une soixantaine d’années est jugé pour avoir violé sa fille ainsi que sa petite-fille durant plusieurs années à Sainte-Suzanne. Condamné une première fois en novembre dernier, il a fait appel à la décision du tribunal de Saint-Denis. Il va comparaître libre aujourd’hui.
Au tribunal de Saint-Denis, Jean-Pierre* est jugé pour des faits d’agressions sexuelles et de viols sur sa petite-fille et la fille de sa compagne durant plusieurs années. Condamné une première fois en novembre 2022, il a fait appel de cette décision. Il va donc comparaître libre.
Le sexagénaire aurait violé sa belle-fille et sa petite-fille dès l’âge de 8 et 9 ans. Durant l’enquête, des milliers de vidéos porno ont été retrouvées dans son téléphone. Il aurait également regardé plus de 3 000 vidéos pornos en l’espace de 3 mois avec des recherches comme : "Femme mature avec son fils", "Mère branle son fils" ou encore " Papa baise sa petite-fille".
Sa fille accuse celui-ci d’avoir profité de sa faiblesse quand elle était jeune, dès 8 ans. Elle affirme que lorsqu’elle faisait un massage à Jean-Pierre*, celui-ci profitait pour caresser ses fesses, ses cheveux. Un jour, après lui avoir apporté du café, il la pousse contre l’évier et frotte son sexe contre elle afin d’éjaculer. Il l’emmène ensuite dans la salle de bain pour laver sa culotte et lui donner une douche. Selon sa belle-fille, son ti père ne s’est pas arrêté à là.
Lors d’une séance de massage, il décida un jour, de pousser sa fille sur le lit, d’enlever son pantalon et ses sous-vêtements afin de la pénétrer : "Ça me faisait tellement mal que j’ai crié, il a insisté pour que ça rentre."
Il finira également par violer et agresser sexuellement la fille de sa belle-fille dès l’âge de 8 ans.
En novembre dernier, le substitut du procureur avait demandé 4 ans de prison avec un mandat de dépôt à l’encontre de Gérard, une interdiction de quitter le territoire et son inscription dans le Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
Il sera finalement condamné par le tribunal mais ne fera pas de prison. Il devait suivre une obligation de soin, indemnisé sa fille et sa petite-fille à hauteur de 5 000 euros et son nom inscrit dans le Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).
Pour Me Sandrine Antonelli : "J’espère une confirmation suite à la première condamnation. La justice doit reconnaître ma cliente comme une victime car elle subit encore les conséquences de ces actes. Pour commencer le travail de réparation psychologique, ça commence par une condamnation. Je suis également très impliquée avec une permanence pour les victimes de violences intrafamiliales, d’inceste etc... c’est une implication personnelle, il faut que la parole des victimes se libère."
Après avoir fait appel suite à cette décision, une délibération est donc attendue ce jeudi.
*Nom d’emprunt