Réseaux sociaux (à gauche)/ Antenne Réunion (à droite)
Les téléphones en prison, simples comme un coup de fil ! Près de 150 téléphones sont saisis à Domenjod depuis le début de l’année. Comment ces appareils arrivent-ils, circulent-ils ?
Des détenus dans leur cellule, fumant la chicha et regardant la télé... Comment ces images ont-elles pu être filmées et se retrouver sur les réseaux sociaux ?
Ce sont les prisonniers eux mêmes qui les partagent grâce à leurs téléphones, introduits illégalement, comme le raconte un ancien détenu : "Quand ça arrive en prison faut savoir comment ça tourne. Ca passe par des colis, ça arrive par les surveillants en prison, c’est corrompu aussi. Avec un téléphone tu peux appeler ta famille aussi, c’est comme si t’es dehors. "
D’après nos informations, le prix d’un smartphone peut aller de 200 euros à plus de 1000 euros . On en compte au moins un par cellule sur notre île.
Pour le personnel des centres pénitentiaires, ça n’est pas un secret. Se procurer un téléphone c’est compliqué mais possible comme le raconte anonymement un membre de la prison de Domenjod. "Il y a plusieurs possibiltiés de se faire passer des téléphones soit avec des couches bébés , soit dans leur partie intime, on a toujours ans leur tenu vestimentaires il ya toujours possibilité de faire passer quelque chose. On ne peut pas se battre contre. Il y aura une révolution sinon du coup. "
A La Réunion, si on se concentre sur domenjod il y a 150 saisies pour 800 détenus, sans compter les téléphones qui ne sont pas interceptés.
Selon le syndicat FO, les solutions sont simples : depuis 2009 les fouilles à la sortie du parloir ne sont plus systématiques. Une aubaine pour faire passer des marchandises en douce. "Si ça représente un danger pour certain, ils seront fouillés, et ce pour lequel la fouille n’est pas obligatoire parce qu’ils sont là pour une courte peine pour des délits mineurs, ils vont avoir la pression avec les familles à l’extérieur pour pouvoir faire rentrer les produits et les faire passer pour les "caïds"", explique Vincent Pardoux, du syndicat.