Le tribunal correctionnel de Saint-Pierre a statué ce jeudi sur l’affaire de recel de prise illégale d’intérêt. La directrice de cabinet de Jean-Claude écope de 80 000 euros d’amende, la confiscation de la maison de l’Etang-Salé et 2 ans d’inéligibilité.
Le délibéré du tribunal correctionnel de Saint-Pierre a été rendu ce jeudi. La Justice s’est penchée sur l’affaire de terrain bradé à l’Etang-Salé. La directrice de cabinet de Jean-Claude Lacouture est soupçonnée de "recel de prise illégale d’intérêt". Le procureur avait requis la confiscation de la maison construite par la prévenue ainsi que 100 000 euros d’amende.
La directrice de cabinet de Jean-Claude écope de 80 000 euros d’amende dont 40 000 avec suris, la confiscation de la maison de l’Etang-Salé à hauteur de 132 000 euros et 2 ans d’inéligibilité.
L’accusée est donc la directrice de cabinet et maîtresse du maire de l’Etang-Salé depuis 2008 (selon les déclarations du maire faites aux enquêteurs), Marie-Claude Lapierre.
Un terrain bradé
Par l’intermédiaire de Jean-Claude Lacouture, elle a pu acquérir une maison située sur le littoral, au détriment des filles du pêcheur à qui le bien appartenait.
La défense de Marie-Claude Lapierre est composée du bâtonnier maître Georges-André Hoarau et de maître Omarjee. Les hommes de Loi ont d’abord argumenté des nullités de procédure avant d’aborder le fond du dossier. Selon eux, il n’y a pas de procès-verbal d’interpellation, ni de transport. Ils dénoncent un "véritable flou procédural dans la garde a vue de leur cliente."
Selon eux, la partie civile n’a pas sa place dans le tribunal car l’accusée est jugée un recel de prise illégal d’intérêt et pas autre chose.
Selon le procureur, la prévenue aurait insisté pour avoir ce terrain et aurait même menacé le maire de le quitter si elle ne l’avait pas.
Marie-Claude Lapierre n’a uniquement reconnu qu’elle a eu "des relations intimes avec Jean-Claude Lacouture uniquement en Métropole de 2013 à 2015."
Pour le procureur, la prise illégale d’intérêt est caractérisée à l’encontre du maire, mais la prescription existe et les faits sont proscrits selon la loi et ne sera pas jugé pour ces faits. Ce dernier était lui [jugé pour harcèlement moral à l’encontre de l’ex directrice de CCAS de l’Etang-Salé.
Le procureur de souligner que ce qui est jugé est le recel d’une prise illégale d’intérêts qui est reproché à Marie-Claude Lapierre.
Le procureur de la République requiert la confiscation du bien immobilier en totalité ou à hauteur d’ une somme de 289 000 euros, une amende de 100 000 euros dont 50 000 euros avec sursis.
Mais aussi l’interdiction d’exercer un métier dans la Fonction publique pour la même durée.