Le petit Mattéo, âgé de 4 ans, a été décapité et brûlé avant d’être jeté aux chiens. Un acte abominable qui aurait été commis par celui qui est présenté comme son père par les voisins, et son ti-père par la famille.
Les mots manquent pour décrire l’infanticide qui s’est déroulé hier à Saint-Benoît. Un enfant de 4 ans, Mattéo, a été décapité et brûlé et sa dépouille jetée aux chiens. L’auteur présumé de cet acte abominable serait Jean-Charles, le père (selon les voisins) ou beau-père (selon la soeur de la mère) de l’enfant. Il y a peu d’éléments pour le moment pour expliquer ce qui l’a poussé à commettre cette horreur qui aurait agit dans une crise de démence.
L’individu de 37 ans est décrit par sa cousine comme un "prédateur sexuel" et les voisins racontent qu’il faisait régner la terreur dans le quartier. Il est connu de la Justice et aurait déjà été condamné pour des faits de violence. Selon les différents témoignages recueillis sur place, le voisinage parle d’une dispute qui aurait éclaté entre la mère de Mattéo et celui que les voisins présentent comme le père ou le beau-père de l’enfant, dans la nuit de mardi à mercredi.
C’est mercredi matin que la mère découvre la dépouille de son fils et court chez le cousin, qui habite à proximité. Le cousin alerte alors les secours. A leur arrivée, Jean-Charles empêche les forces de l’ordre et les équipes de secours d’approcher de l’enfant. Il est finalement interpellé par les gendarmes.
Après son arrestation, les langues se délient et les voisins parlent d’un homme "violent" et d’un "fou", capable de commettre des actes de "barbarie" quand il est alcoolisé. C’est véritable un acte de folie qu’il a commis hier, laissant tout un quartier sous le choc. Mais c’est aussi toute La Réunion qui a basculé dans l’horreur.
Notre île a été touchée à plusieurs reprises par des infanticides et ce nouvel épisode réveille les douleurs chez les familles des victimes. Pour les psychiatres, la reconstruction est difficile après une telle abomination. Visnelda Douzain - référente de la cellule d’aide psychologique départementale - insiste sur l’importance de l’accompagnement de ceux qui restent pour les aider à faire le deuil et remonter la pente.
Cet infanticide provoque également l’indignation et la révolte des associations de lutte contre la violence.
Thérèse Baillif - présidente du Collectif pour l’élimination des violences intrafamiliales - explique sur Antenne Réunion que les appels à l’aide des associations ne sont pas toujours entendus. Elle parle d’une "horreur inexprimable" qui secoue toute La Réunion.
Le trentenaire, meurtrier présumé, a été placé en garde à vue, hier. Le procureur tiendra aujourd’hui un point presse et donnera certainement plus de précisions sur cet infanticide.