Le bilan, encore provisoire, de l’incendie qui a ravagé l’immeuble dans le quartier de Montgaillard à Saint-Denis, dans la nuit de dimanche à lundi, fait état d’une personne décédée, 2 personnes dans un état grave (une femme et un bébé), 2 pompiers légèrement blessés et 5 personnes prises en charge. Pour aider les familles sinistrées, la Croix-Rouge et plusieurs associations, dont L’Académie des Camélias, lancent un appel aux dons.
Un incendie s’est déclaré dans un immeuble à Saint-Denis dans le quartier de Montgaillard, dans la nuit de dimanche à lundi. 300 personnes ont été évacuées. Un décès et plusieurs blessés, dont deux graves, ont été confirmés par les forces de l’ordre. Ce matin, il ne restait plus rien de l’immeuble complètement carbonisé par les flammes.
Afin de venir en aide aux familles sinistrées, la Croix-Rouge a lancé un appel aux dons sur leur page Facebook. "Suite à l’incendie d’un immeuble sur Saint-Denis, nous avons besoin de vêtements ( homme, femme et enfants) ainsi que des couches et protections menstruelles. Vous pouvez déposer les dons à l’antenne locale de Saint-Denis rue des Vavangues à Saint-Denis", indique-t-on.
D’autres appels à la solidarité ont été lancés sur les réseaux sociaux. L’Académie des Camélias à Saint-Denis fait partie des sites qui récupèrent et redistribuent des dons aux personnes dans le besoin. L’association récupère des produits de première nécessité comme de la nourriture, du lait, des couches ou encore des vêtements ou des chaussures. Le numéro pour les appeler 0262.98.32.20.
La mairie a d’ailleurs ouvert les portes du gymnase de Champ Fleuri afin d’accueillir plusieurs centaines de sinistrés. Ce sont environ 100 familles qui ont été touchées par le tragique incendie qui a carbonisé un immeuble du quartier de la Trinité à Saint-Denis. Ces personnes ont été transportées dans le gymnase de Champ Fleuri à bord de bus Sodiparc. Les autorités ont dépêché sur place des équipes de la Croix-Rouge, des éducateurs pour prendre en charge les enfants et une cellule psychologique a également été ouverte.
Présent au gymnase le directeur territorial de la Croix Rouge française à La Réunion Laurent Morin raconte : "Ces personnes ont tout perdu, elles sont arrivées ici pour certaines d’entre elles, sans vêtement, donc déjà la mairie avait mis à disposition des tee shirts. Elles n’avaient pas de brosses à dents, pas de dentifrice, tout le nécessaire de l’hygiène de base, elles n’avaient pas."
La solidarité des Réunionais a permis aux équipes de la Croix Rouge de venir en aide à chacune des plus de 170 personnes accueillies dans le gymnase. "On avait un besoin global de tout. Les Réunionnais sont très solidaires en pareille situation. On s’attend jamais à autant car il y a beaucoup. Au-delà des dons, on a aussi des bénévoles spontanés qui se sont déclarés", décrit Laurent Morin.
Concernant le relogement des personnes sinistrées, le directeur de la Croix Rouge de la Réunion se montre plutôt optimiste : "On va intervenir tant que les pouvoirs publiques nous demandent de les soutenir. Pour l’instant les personnes sont censés rester 48 h, le temps que les services de l’Etat et de la Mairie puissent trouver une solution avec les bailleurs pour reloger les personnes qui ont perdu leur logement."
Positive à la Covid, la maire de Saint-Denis n’a pas pu se rendre sur place, mais a réagi dans un communiqué : "Positive à la Covid et en isolement strict, j’ai le regret de ne pas pouvoir être présente physiquement avec vous. Soyez certains que je suis la situation avec mon conseil municipal et mes équipes depuis 2 h ce matin." Elle rajoute : "Mes premières pensées vont aux 100 familles victimes de cette catastrophe et je veux vous assurer de mon plein soutien".
Ce relogement au gymnase de Champ Fleuri n’est qu’une solution temporaire et la mairie en appelle à la Société immobilière du département de La Réunion (SIDR) pour trouver une solution pérenne aux sinistrés.
"Je demande à la SIDR de mettre en œuvre l’ensemble des dispositifs nécessaires pour envisager le relogement de ces personnes le plus rapidement possible", déclare Éricka Bareigts dans son communiqué.
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