Tué lors lors d’une fusillade à la kalachnikov qui a éclaté en plein jour mercredi 11 mai dans le 3e arrondissement de Marseille, le corps du jeune Assoumani Akhim Kari a été rapatrié ce matin à la Réunion. Ses funérailles doivent être organisées en Grande Comore dont il est originaire. Ses parents ainsi que ses frères sont également à la Réunion : une cérémonie religieuse s’est déroulée dans la plus grande intimité cet après midi.
Les frères d’Akhim se recueillent sur le cercueil du jeune homme, orienté vers la Mecque. Ils ont fait le déplacement depuis la métropole pour l’accompagner jusqu’en Grande Comore où Assoumani Akhim Kari doit être enterré.
Malgré la dignité qui régnait lors de cette cérémonie, Faïedine, l’un des petits frères de la victime, est révolté. Pour lui, la mort de son frère est injuste. "Mon frère n’était pas un trafiquant, ce n’était pas un voleur (...). Il était droit et souriant" affirme Faïedine Kari. Avant d’ajouter : "Ahkim, c’était mon grand frère. Il travaillait dans la plomberie, il était en semi-liberté. (...) Il travaillait tout le temps et ce mercredi 11 mai, le jour de la fusillade, il allait se détendre avec un ami car il venait de finir sa peine de semi-liberté . Il était au mauvais endroit, au mauvais moment".
Le drame s’est déroulé mercredi 11 mai : une fusillade a fait deux morts dans le 3e arrondissement de Marseille dont Akhim Kari, âgé de 24 ans et un autre jeune homme d’une trentaine d’années. Tués d’une rafale de kalachnikov devant plusieurs témoins, ces deux jeunes hommes se trouvaient à bord d’une Golf noire.
Pour la famille du jeune Réunionnais - originaire des Comores - tué lors de cette fusillade, il n’y a aucun doute : Assoumani Akhim Kari est "une victime collatérale" dans cette affaire. Selon ses parents comme ses frères, Akhim n’est en rien impliqué dans un trafic de drogues.
Pour les proches d’Assoumani Akhim Kari, l’heure est au recueillement avant le départ pour la Grande Comores où le jeune homme doit être enterré.