Depuis plusieurs jours, des vidéos à caractères zoophiles se multiplient sur des réseaux sociaux comme Snapchat. Les jeunes qui y sont particulièrement exposés. Des images choquantes dévoilant un Tangue victime de sévices sexuels de la part d’un homme circulent depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux. Ceux qui les postent et ceux qui les repartagent risquent très gros. Ce sont des vidéos, des affaires prises très au sérieux par les forces de l’ordre. Explications.
Qui enquête sur ce genre d’affaire à la Réunion et en quoi consistent vraiment ces enquêtes ?
À La Réunion, 5 policiers sont dédiés aux affaires de cybercriminalité. On les appelle d’ailleurs cyber policiers. Ils sont au commissariat de Malartic à Saint-Denis et sont rattachés à une unité en hexagone : l’OFAC (l’office anti cybercriminalité) qui lui même dépend du service territorial de police judiciaire.
Les enquêteurs cherchent à retracer l’origine de la vidéo. Elle a été relayée de nombreuses fois sur les réseaux sociaux.
Le but est donc de remonter progressivement jusqu’à la première personne qui l’a diffusée. Attention, il ne s’agira pas forcément de l’auteur de la vidéo « mais on peut supposer que leur lien est étroit ».
Concernant la vidéo, peut on encore la trouver sur les réseaux sociaux ?
Beaucoup les ont d’ailleurs vues à leur insu, en faisant défiler leur fil d’actualité sur les réseaux sociaux. Les enquêteurs mettent tout en oeuvre pour que la vidéo soit supprimée en revanche.
La police est évidemment en lien avec les entreprises derrière les réseaux sociaux mais demander rapidement une suppression reste compliqué.
Qu’encourent les auteurs de ce genre de vidéo ?
Il y a plusieurs personnes condamnables. Évidemment, l’auteur des faits il risque 3 ans ferme et 45 000 euros d’amende. Si les sévices entraînent la mort de l’animal, c’est 5 ans et 75 000 euros d’amende.
Ensuite, il y a ceux qui diffusent ou partagent la vidéo ; ils risquent jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.
Une autre peine vient s’ajouter : celle prévue lorsqu’on expose des mineurs à des contenus zoophiles, soit 1 an d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.
Et si on tombe sur ce genre de contenu, en utilisant un réseau social, que puis - je faire ?
Vous avez 2 options : faire un signalement via la plateforme Pharos, un site mis en place par le gouvernement ou directement en envoyant un mail à l’adresse suivante : [email protected].
À ce stade, l’auteur de la vidéo n’est pas encore identifié, mais les enquêteurs avancent.