La mairie de Saint-Paul, par voie de communiqué déplore les coupures d’eau intempestives qui seraient le fait d’actes de malveillance. La mairie rappelle qu’un accord a été trouvé avec les grévistes. Pour la délégation syndicale, la direction de La Créole serait responsable en employant des salariés non-grévistes et non compétents pour entretenir les 1000 km de réseau d’eau.
Le conflit social a la Créole perdure. Mardi, les gendarmes étaient intervenus. Le président et le directeur par intérim avait été retenu contre leur gré.
"Pour rappel ce conflit a pris sa source dans la délibération du conseil communautaire du TCO du 30 août 2021 qui engageait le président de la Créole à casser les acquis sociaux des salariés qui pour certains remontent aux années 1990. Le lundi 6 septembre au soir, un accord global a été trouvé notamment avec le paiement intégral des salaires. La direction devait rédiger le lendemain un protocole de sortie de grève pour signatures en prenant aussi en compte l’ensemble des revendications. La nouvelle gouvernance est revenue sur ses engagements, la délégation syndicale étant pour sa part responsable a accepté néanmoins de subir une perte de salaire à raison d’1 jour non payé et de deux jours de congés, pour permettre la résolution de ce conflit", indique par voie de communiqué la CGTR EAUX qui rappelle que les salariés grévistes étaient prêts à reprendre le travail dès le lendemain.
Ce matin, la mairie par voie de communiqué a indiqué que des coupures d’eau étaient constatées à Saint-Paul. "La commune de Saint-Paul déplore les coupures d’eau intempestives que subissent les usagers Saint-Paulois depuis ce mercredi 15 septembre 2021. Les perturbations qui nous sont signalées sur le réseau de La Créole relèvent d’actes de malveillance que la Ville de Saint-Paul condamne fermement et pour lesquels des plaintes ont été déposées", précise la mairie. Des "agissements dénoncés" par la mairie qui rappelle qu’un accord a été trouvé "sur l’ensemble des revendications" des grévistes. Selon la mairie, la délégation syndicale refuse la proposition, à savoir celle de payer deux tiers des jours des grèves.
De son côté, la délégation syndicale a à son tour, réagit par voie de communiqué. "En ce qui concerne les perturbations sur le réseau de distribution, 5 salariés non-grévistes du service assainissement non compétents sur l’eau potable interviennent au mépris de l’hygiène et de la sécurité sur le réseau de distribution nuit et jour, en manipulant à tort et à travers des vannes et réducteurs de pression sur les 1000 km de réseau existant sur la commune de Saint-Paul, entraînant des casses et des fuites. C’est comme si Air austral remplaçait ses pilotes par ses hôtesses de l’air. Si des actes de malveillances sont avérés et le Président de la Créole aurait raison, ils ne sont dû qu’à l’incompétence des agents qu’il pousse à intervenir" .
Le communiqué de presse du TCO :
Les maires du TCO dénoncent et condamnent fermement la tournure des événements et les derniers agissements des grévistes de la Régie communautaire d’eau et d’assainissement, La Créole. En effet, ce mardi 14 septembre, les grévistes ont séquestré le Président et le Directeur par intérim de La Créole. D’autre part, des actes mal intentionnés de coupures et de réductions de pression des vannes des réservoirs alimentant les secteurs du centre-ville de St-Paul, La Plaine, Savanna et de Bois de Nèfles ont été observés. Les maires des communes de l’Ouest notent que l’ensemble des revendications ont été satisfaites, et que le président et le directeur par intérim de La Créole ont également accepté dans le protocole des points qui ne figuraient pas dans les préavis. Les maires estiment que la proposition du paiement de la moitié des jours de grève est plus que raisonnable, et appellent à un retour à un fonctionnement normal dans les plus brefs délais, et ce, dans l’intérêt des usagers