L’affrontement entre les forces de l’ordre et les manifestants s’est dans un premier temps déroulé dans le bas de Saint-Denis. Le mouvement a ensuite gagné l’entrée Est du chef-lieu. Plusieurs poubelles ont été incendiées au niveau du Boulevard Lancastel. Que s‘est-il donc passé entre le moment de l’arrivée du Collectif devant la Préfecture et la migration des grévistes, en direction du Chaudron ?
Selon les témoignages sur place : « Les lanceurs de galets ne sont pas forcément les mêmes manifestants que ce matin ».
Ceux qui étaient rassemblés sous les bannières syndicales se sont dispersés au moment des premiers jets de gaz lacrymogène.
Plusieurs personnes étaient déjà « postées » sur le front de mer au niveau du Barachois. Quelques-unes se sont emparés de barrières pour bloquer la route, d’autres sont descendues sur la plage de galets afin de ramasser des projectiles.
Les « fauteurs de troubles » se sont ensuite dispatchés dans les rues de Saint-Denis. Les hommes du GIPN se sont lancés à leur poursuite avec leur 4X4. Sans grand succès, car les policiers se sont retrouvés rapidement gênés par les autres véhicules présents dans les voies de circulation.
Ces manifestants ont fini un peu plus tard par se regrouper à la Gare routière. Ils ont ensuite emprunté à pied, le front de mer, pour bifurquer par la rue Léopold Rambaud. Un rassemblement devant le Jumbo Score du Chaudron a fini par être le théâtre d’affrontement entre policiers et manifestants. Une nouvelle fois galets et lacrymogènes ont fusé.
Reste à savoir si ce sont les manifestants eux-mêmes qui sont à l'origine des troubles ou bien s'ils s'agit de "casseurs " qui se sont infiltrés dans la masse de grévistes. La police essaie déjà de trouver une réponse à cette question.