Le chauffeur employé de la société Mado qui avait affirmé avoir été braqué le 27 décembre dernier par plusieurs hommes cagoulés et armés est revenu sur ses déclarations. Sa cargaison a bien été dérobée, mais lorsqu’il mangeait chez sa mère à la Possession.
Le chauffeur livreur de la société Mado avait affirmé à l’époque avoir été menacé par plusieurs hommes cagoulés et armés au bord de la quatre voies du Port. Selon sa première version des faits, les malfaiteurs l’auraient obligé à s’arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence, avant de forcer la serrure du camion et de partir avec la marchandise pour un préjudice de près de 15 000 euros (cf linfo.re : le récit d’un braquage inédit).
Mais plusieurs points avaient fait douter les enquêteurs sur la véracité de ce scénario, digne d’un film d’action américain. D’abord l’absence de témoins, alors que le braquage s’était passé en plein jour, en début d’après-midi, à proximité d’une voie très fréquentée par les automobilistes. De plus, lors des auditions, le chauffeur s’est contredit à plusieurs reprises. L’employé de la société de parfumerie Mado avait d’ailleurs été placé en garde à vue quelques jours après les faits (cf linfo.re : Braquage : le livreur de parfums en garde à vue), avant d’être relâché.
Comme le Journal de l’Ile le révèle aujourd’hui, le chauffeur a fini par avouer aux forces de l’ordre qu’il avait inventé ce déroulement des faits. En réalité, le chauffeur avait changé son itinéraire pour aller manger chez sa mère habitant à la Possession. C’est lorsqu’il déjeunait, que le camion laissé sans surveillance à 15 mètres de la maison, a été vidé de sa cargaison.
Si l’enquête avance, plusieurs zones d’ombre demeurent. Ainsi, aucune indication sur la destination du butin qui a bel et bien disparu. Selon le Journal de l’Ile, un cousin du chauffeur, soupçonné de revendre des parfums sur son lieu de travail, a été placé en garde à vue avant d’être relâché. L’enquête doit donc se poursuivre pour faire toute la lumière sur ce présumé braquage.
Source : Journal de l’Ile