4 proches de Cédric Lauret, condamné pour la mort de Christophe Virama, étaient à la barre du tribunal de St-Pierre ce jeudi pour répondre de destruction de preuves et de fausses déclarations.
Impliqués dans la mort de Christophe Virama - Saint-Louisien retrouvé mort près de son scooter, au Gol à Saint-Louis, en avril 2011 - quatre personnes étaient jugées ce jeudi au tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour destruction de preuves et fausses déclarations. Tous des proches de Cédric Lauret.
Cédric Lauret avait été reconnu coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et condamné à cinq ans de prison ferme par la cour d’Assises, en octobre 2013.
Dans cette affaire, les enquêteurs avaient d’abord conclu à un banal accident de la circulation. La thèse criminelle émerge rapidement. Christophe Virama ne s’est pas tué seul, au guidon de scooter. Il a été percuté par Cédric Lauret, lors d’une course-poursuite.
En mai 2011, le corps de Christophe Virama est exhumé du carré musulman de l’Etang-du-Gol pour des examens supplémentaires. Par solidarité et pour le protéger, les proches de Cédric Lauret entrent en scène. Le véhicule conduit par le mis en cause, portant encore les stigmates de l’accident, est détruit. En août 2011, la carcasse est jetée dans la ravine par trois proches de Cédric Lauret.
Dans le même temps, la sœur de l’homme reconnu comme responsable de la mort du scootériste porte plainte pour le vol imaginaire de ce même véhicule.
Ce vendredi au tribunal correctionnel, la procureur a requis six mois de prison avec sursis pour les trois prévenus accusés de destruction de preuves. Deux à trois mois de prison avec sursis ont été requis pour les fausses déclarations faites par la sœur de Cédric Lauret.
La juge a suivi les réquisitions. Pour dénonciation de crime imaginaire, la sœur de Cédric Lauret écope finalement de trois mois de prison avec sursis.
Les peines ont été assorties de cinq ans de mise à l’épreuve. Les trois hommes ont demandé à ce que cette condamnation ne soit pas inscrite sur leur casier judiciaire, compte tenu du travail qu’ils exercent. Une demande acceptée par le tribunal.
Cédric Lauret a quant à lui été libéré après sa condamnation et ressorti avec un bracelet électronique dans le cadre de l’aménagement des peines, le 18 mars dernier.