Deuxième jour du procès de la vente de terrains communaux virtuels à Saint-Louis. Hier, la parole a été donnée aux parties civiles, puis au Procureur de la République Patrice Cambérou. Ce-dernier a estimé qu’il y avait assez de preuves pour démontrer que Cyrille Hamilcaro était au courant de l’arnaque. Concernant l’autre protagoniste principale de cette affaire, le Procureur a requis 2 ans de prison, dont 18 mois avec sursis à l’encontre de Surgine Fontaine. L’audience reprendra ce vendredi avec les plaidoiries des avocats de la défense.
Le procès de l’affaire baptisée "Affaire Surgine Fontaine" se poursuit au Tribunal Correctionnel de Saint-Pierre. Hier, l’ancien Maire de Saint-Louis a été longuement questionné sur le recel de l’escroquerie. Il a expliqué avoir reçu des sommes d’argent de sa maîtresse de l’époque, mais aussi des chèques. Deux d’entre eux ont d’ailleurs été déposés sur son compte de campagne.
Après avoir entendu les parties civiles, le Procureur de la République Patrice Camberou a entamé son réquisitoire, revenant sur le degré d’intimité qui liait Surgine Fontaine et son amant de l’époque. Le Ministère public a requis à l’encontre de Cyrille Hamilcaro deux ans de prison avec sursis et mise à l’épreuve, trois ans de privation des droits civils, civiques et familiaux, ainsi qu’une amende de 30 000.
A l’encontre de l’ancienne secrétaire de la direction de la Civis, le Procureur de la République a requis deux ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis, et 50 000 euros d’amende. Cette deuxième journée du procès sera marquée par les plaidoiries de la défense.
Appelée à témoigner à la barre hier, Surgine Fontaine qui est accusée d’escroquerie, de faux et d’usage de faux n’a pas changé de ligne de défense. L’ancienne maîtresse de Cyrille Hamilcaro continue de dire que c’est l’élu qui tirait les ficelles. De son côté, l’ancien Maire de Saint-Louis, jugé pour recel, a admis avoir touché plusieurs sommes d’argent importantes, et notamment des chèques qui ont été déposés sur son compte de campagne. Pour autant, il nie avoir orchestré cette vaste escroquerie dont le montant est estimé à plus de deux millions d’euros.
La Présidente Nathalie Ramage entendra les arguments de la défense ce vendredi. L’enjeu de ce procès est considérable pour Cyrille Hamilcaro, car il pourrait se voir condamner à une peine d’inéligibilité. Jusqu’ici, chacun des protagonistes de cette affaire s’est renvoyé la balle, sans plus de considérations pour la quarantaine de victimes.
La décision de justice pourrait tomber aujourd’hui ou dans plusieurs jours.