Le témoignage accablant d’un cousin de Bruno Carabin avait déjà interpellé les proches de la victime mais le travail des autorités a permis de confirmer cette nouvelle version. Les enquêteurs de la brigade de gendarmerie de Saint-Leu ont identifié le vrai conducteur de la BMW impliqué dans ce drame de la circulation. Le jeune homme de 25 ans qui réside à la Ravine des Cabris a été déféré devant le parquet du tribunal de Saint-Pierre ce mardi après-midi et placé sous contrôle judiciaire.
Dans notre reportage daté du lundi 13 juin, le frère de Bruno Carabin revenait sur le témoignage édifiant de son cousin, présent lors de l’accident qui a coûté la vie à Bruno Carabin dimanche dernier, dans le chemin Surprise à Saint-Leu (cf "Accident mortel à Saint-Leu : le vrai conducteur aurait menti").
Quelques heures après ce drame de la circulation, le vrai chauffeur a échangé sa place avec un autre passager pour ne pas assumer sa responsabilité. Mais assez rapidement, les enquêteurs en charge du dossier ont eu des soupçons.
Le témoignage du cousin de la victime a permis d’identifier le vrai chauffeur. Il s’agit de Jonathan Rinel, 25 ans. Placé en garde à vue, le jeune homme qui réside à la Ravine des Cabris a rapidement reconnu les faits.
Le vrai conducteur de la BMW noire impliquée dans l’accident mortel de Saint-Leu a été déféré devant le parquet du tribunal de Grande Instance de Saint-Pierre ce mardi 14 juin 2011 et mis en examen par la juge d’instruction Corrine Peynaud.
Une information judiciaire a été ouverte pour homicide involontaire et blessures aggravées par deux circonstances : la conduite en état d’ivresse et le défaut de maîtrise. Inconnu des services de police, ce jeune homme alcoolisé au moment des faits aurait également refusé de laisser le volant à l’un de ses dalons.
Cet après midi, le Procureur de la République Patrice Cambérou a requis le mandât de dépôt. Au final, Jonathan Rinel écope d’un contrôle judiciaire très strict. Le jeune homme s’est vu signifier l’interdiction de conduire, de rentrer en contact avec les protagonistes de l’accident et l’obligation de justifier d’une activité professionnelle.
L’enquête se poursuivra sous la direction de la juge d’instruction Corrine Peynaud. Les analyses toxicologiques auxquelles s’est soumis le vrai conducteur ont révélé un taux d’alcoolémie de 1,58 g/l de sang.