Principal suspect dans l’enquête sur la mort violente de sa femme Arlette, Raymond a participé ce vendredi à la reconstitution du meurtre de son épouse organisée à la Petite-Ile. Le quinquagénaire avait mis en examen pour meurtre sur conjoint et écroué.
La rue des Papayers dans les hauts de Petite-Ile, habituellement très calme, est investie par les forces de l’ordre. Plusieurs dizaines de militaires encadrent la maison où vivaient Arlette et Raymond.
Le père de famille est conduit ici pour reproduire les gestes qui ont conduit en mars dernier à la mort de son épouse.
La femme de Raymond est alors retrouvée inanimée, dans son lit, blessée par une trentaine de coups de couteau, l’arme est encore plantée dans le corps de la victime.
Son mari donne l’alerte, parle d’une agression sauvage et nie toute responsabilité.
Depuis, il semblerait qu’il ait changé de position et reconnaîtrait aujourd’hui avoir tué son épouse.
Le handicap de cette dernière et les difficultés quotidiennes après un accident cardio-vasculaire (AVCà pourraient être les raisons du passage à l’acte.
Près de 2 heures après son arrivée et suite avoir reproduit les terribles gestes, l’homme est ramené à la prison de Domenjod avant son jugement devant la cour d’assises, où il devra répondre de meurtre sur conjoint.
"Le samedi 11 mars 2017 vers 7 heures, les gendarmes de Petite-Ile sont intervenus au domicile d’un couple vivant seul - ils gardaient leur petit fils âgé d’un an pour la nuit - à la demande de leur fille, au domicile de laquelle le père avait préalablement appelé" expliquait le procureur de La République par voie de communiqué.
Sur place, les gendarmes découvent l’épouse - Arlette, une femme âgée de 68 ans - décédée, gisant habillée sur le lit de sa chambre,
portant "la trace de contusions et d’une trentaine de coups de couteaux, un grand couteau de cuisine fiché dans la gorge".
Le mari - retraité de 56 ans - porte "des traces de coupures, des estafilades et des tâches de sang". Le suspect - prénommé Raymond- affirme aux enquêteurs qu’il a été agressé par un ou deux hommes au matin après son réveil.
Toujours selon le procureur de La République, Raymond a également affirmé s’être battu et avoir reçu des coups avant de découvrir son épouse morte dans sa chambre. Il s’est ensuite "nettoyé avec des lingettes, retrouvées dans la salle à manger".