Les Réunionnais s’expriment sur le nouveau visage du Maïdo, 5 ans après les dramatiques incendies.
5 ans après les incendies du Maïdo, les stigmates sont toujours visibles sur la forêt. Les Réunionnais n’ont pas oublié ce qu’il s’est passé en 2010 et en 2011 quand des milliers d’hectares de végétation ont été brûlés.
"Tout est encore un petit peu brûlé. Ça reverdit progressivement. Mais on voit bien que la zone a été particulièrement bien brûlée. C’est un peu triste mais on voit que la vie reprend ses droits. Ça fait plaisir et j’espère que d’ici une dizaine d’années, on ne verra plus de traces", déclare un jeune au Maïdo.
"On voit une plaie dans la nature à cet endroit-là. C’était douloureux de voir cet endroit abîmé comme ça. Mais je dirais que le Maïdo n’a pas perdu son charme", assure une pique-niqueuse.
"La nature reprend le dessus très rapidement. Ce n’est pas comme si la promenade était gâchée à cause de cela, pas du tout", lance un marcheur.
"Ça reste le Maïdo que j’ai connu et qui redevient ce qu’il était. La végétation reprend sa vie au-dessus de tout ça. Il faut que la forêt résiste sinon l’Homme ne va pas résister", rappelle une pique-niqueuse.
Un procès cette semaine
Dès mercredi et pendant 3 jours, la Cour d’assises de Saint-Denis va juger pour la toute première fois un pompier pyromane, reponsable d’une véritable catastrophe environnementale. Au total, le caporal-chef Nirlo serait à l’origine de cinq incendies qui ont ravagé pas moins de 3 600 hectares de végétation. Il a reconnu avoir mis le feu au Maïdo en 2010 et 2011 et va maintenant devoir répondre de ses actes face à la justice.
Rappel des faits
Suite à la série d’incendies criminels ayant ravagé les Massifs du Maïdo et de la Plaine des Cafres en 2010 et 2011, le caporal-chef a été interpellé le 26 février 2014 "dans le cadre d’une commission rogatoire menée par un Juge d’instruction", après trois ans d’enquête.
Déjà condamné le 28 janvier dernier pour avoir incendié la forêt du Moka en octobre 2013 (cf Linfo. : 4 hectares de végétation étaient partis en fumée ) le caporal-chef Nirlo est passé aux aveux. Des aveux terribles pour tous les pompiers qui ont passé des mois à tenter de sauver la forêt du Maïdo.