Anne, 29 ans, et son mari font partie des 89 personnes fusillées dans l’attentat au Bataclan. Les parents de la trentenaire, installés aux Avirons, partagent leur peine.
Anne et Pierre-Yves étaient au Bataclan le vendredi 13 novembre au soir aux alentours de 21 heures pour assister au concert des Eagles of Death Metal.
Comme 87 autres personnes, le couple n’a pas survécu à l’attentat terroriste perpétré par trois hommes qui ont été tués lors de l’assaut des forces de l’ordre.
Les parents de la trentenaire, installés aux Avirons depuis de longues années, sont aujourd’hui en colère. Ils n’ont eu que très peu d’informations : "S’ils s’ont morts sur le coup, s’ils ont été blessés et emmenés à l’hôpital, on en sait absolument rien", lance la mère d’Anne.
Un appel dans la nuit
Samedi matin, aux alentours de 2 heures du matin, Elisabeth et Jean, les parents d’Anne sont réveillés par l’appel d’une amie de leur fille. Ils allument la télévision et comprennent ce qu’il se passe.
"Quand j’ai vu ça, j’ai été catastrophé. J’ai essayé d’appeler le numéro de la cellule de crise", raconte Jean.
Mais c’est via les réseaux sociaux que les parents de la jeune Anne apprennent que leur fille n’a pas survécu.
"J’espérais qu’ils pouvaient être blessés mais pas trop gravement. Au moins, j’espère que pour eux, ça a été rapide", déclare la mère endeuillée.
Des parents en colère
Pour Jean et Elisabeth, la tristesse n’a pas encore pris le dessus sur le choc et la volonté de Justice.
"Je pense qu’on doit pouvoir faire plus contre des gens qui sont des ordures et qui prônent une religion qui n’est pas l’Islam et qui fait honte à l’Islam", assure Jean.
Sa femme corrobore ses propos : "J’ai beaucoup de colère contre tous ces abrutis qui font des choses pareilles."
Les deux partent ce soir en métropole pour revoir une dernière fois leur fille et leur gendre.
Le couple a du mal à réaliser ce qui leur arrive. La mère d’Anne se souvient avoir entendu sa voix deux jours avant le drame.
Elizabeth raconte : "Mercredi, j’ai eu ma fille au téléphone qui m’a dit à bientôt. C’était des gens charmants, gentils avec tout le monde."