Les deux hommes soupçonnés d’avoir causé la mort de Christian Haemers le 23 janvier 2011 seront fixés sur leur sort ce mardi. Jugés devant la cour d’assises de Saint-Denis pour tentative d’extorsion avec violences ayant entraîné la mort, ils encourent une peine de réclusion criminelle à perpétuité.
Depuis hier, deux hommes ont pris place dans le box des accusés de la cour d’assises de Saint-Denis.
Ces deux dalons affichent des versions contradictoires mais ils sont tous deux soupçonnés d’avoir causéla mort de Christian Haemers le 23 janvier 2011.
Face aux jurés de la cour d’assises et face à la famille de Christian Haemers, Dimitri B. et Guillaume B. ont tenté d’expliquer ce qui s’est passé durant la nuit du 23 janvier 2011, dans le quartier du Chaudron à Saint-Denis.
Il y a plus de quatre ans et demi, Christian Haemers a été retrouvé agonisant sur le parking d’une école située rue Joseph Bédier. Agé de 52 ans, cet ancien légionnaire n’a pas survécu à ses blessures. Alertés, les secours sont rapidement intervenus mais il était déjà trop tard.
Assises : deux accusés, deux versions contradictoires
Dimitri B. et Guillaume B. sont poursuivis pour tentative d’extorsion avec violences ayant entraîné la mort. Mais une fois encore, qui a porté les coups mortels sur Christian Haemers ?
Dans un premier temps, le dalon de la victime - prénommé Thierry - a été mis en cause. Placé en garde à vue, l’homme présentait un taux d’alcoolémie de 2,11 grammes d’alcool par litre de sang. Ce dernier a tout d’abord été suspecté par les enquêteurs avec d’être relâché et de bénéficier d’un non-lieu.
Six mois après la mort de Christian Haemers, une rumeur s’est propagée dans le quartier du Chaurdon et elle impliquait deux hommes : Dimitri B. et Guillaume B.
Ces deux jeunes individus circulaient en scooter la nuit du meurtre. Ils auraient voulu dépouillé Christian Haemers et son dalon Thierry R, profitant de leur état d’ébriété. C’est alors que la victime aurait voulu se défendre avant de recevoir un coup de pied en pleine tête.
Les deux accusés ont ensuite pris la fuite et lors de leur arrestation - des mois plus tard -, ils n’ont pas cessé de se contredire.
Dimitri B. admet avoir porté un coup de pied à la victime, ce qui l’a fait tomber par terre et prétend que son dalon l’avait d’abord poussé. La défense réfute que ces coups aient pu provoquer le décès de Christian Haemers.
Guillaume B. quand à lui continue de maintenir qu’il n’a pas quitté le scooter lors de l’altercation et affirmant avoir vu son collègue Dimitri B. avoir asséné un coup de pied à la tête de la victime dans le but de le racketter. Son avocat n’a pas souhaité s’exprimer.
Poursuivis pour tentative d’extorsion avec violences ayant entraîné la mort, les deux accusés comparaissent libres.
Ils encourent la réclusion criminelle à perpétuité.