La consommation de cannabis est interdite en France. Le zamal, est pourtant pour certains consommé, de façon ouverte à La Réunion. Exemple dans l’Ouest de l’île.
Une page Facebook a été créée sur laquelle les photos des plants et récoltes des utilisateurs sont publiées. Près de 7 000 internautes ont approuvé. Chaque statut récolte en moyenne environ 110 "j’aime". La preuve s’il en est que sur la toile cette substance illicite obtient l’adhérence de quelques uns, qui partagent leur avis, leur opinion et dans certains cas demandent à s’en procurer.
Même lorsqu’ils ne sont pas derrière leur écran mais dans la rue, des consommateurs n’ont pas peur de se montrer. Se rouler un joint en public, certains n’hésitent plus à le faire. Julien ne craint pas d’être arrêté : "c’est naturel pour moi. Je me laisse emporter, mais je ne fais pas n’importe quoi", explique-t-il avant de pointer du doigt, "l’alcool fait plus de ravages mais pour c’est toléré."
Même son de cloche chez Ricardo : "Quand on fume, c’est un effet qui ne mène pas la violence. C’est l’alcool qui fait ça." Le jeune homme continue de fumer, même s’il a déjà été surpris avec la substance par la douane. Aucune poursuite judiciaire n’avait été entamé, assure-t-il, car il n’avait pas sur lui beaucoup de cannabis.
Pour les spécialistes, il existe bien un effet de banalisation du zamal à cause des clichés autour de cette drogue considérée comme "douce" et "naturelle" bien que les conséquences nocives sont elles bien réelles.
"Sur le plan cognitif, souvent chez des jeunes qui sont en pleine période scolaire qui vont avoir des troubles de mémoire, des pertes de la motivation avec des conséquences parfois dramatiques sur leur trajectoire scolaire dont ils auront beaucoup de mal à récupérer", rappelle David Mété, médecin hospitalier, service d’Addictologie CHR Félix Guyon.