Un élevage à Saint-Pierre a été la cible d’animaux en errance, deux tiers des volailles présentes ont été tuées ou emportées.
Elvis Gonthier est sous le choc après la première attaque de chiens errants qu’il a connu en 35 ans sur son exploitation. Son élevage est situé à Grand Bois sur la commune de Saint-Pierre.
Ses poules pondeuses étaient pourtant restées à l’abri derrière un grillage. Mais le ou les chiens errants ont creusé un trou pour s’introduire dans le poulailler.
Ce sont en tout 100 poules pondeuses qui ont été décimées : tuées ou disparues. Il ne reste plus que 50 têtes à Elvis Gonthier.
Cet agriculteur travaille la terre avant tout. Il a une exploitation de canne à sucre. Il élève des poules pour un revenu secondaire qui devait lui apporter beaucoup d’aide alors que la campagne sucrière est catastrophique en 2018.
"Ils tuent et laissent sur place. J’ai aussi quelques poules en liberté qui ont aussi été tuées un peu partout sur la propriété. J’ai une perte économique mais, c’est aussi de la rage de voir tous ces chiens errants", déplore-t-il.
Il reçoit le soutien de la FDSEA qui dénonce une fois de plus cette attaque et réclame des mesures de l’intercommunalité, la civis, mais en appelle aussi aux propriétaires d’animaux.
Floris Carpaye, membre de la FDSEA, explique : "On va interpeller la communauté de Saint-Pierre pour trouver une solution. La commune va faire son devoir. Mais il faut aussi de la civilité des Réunionnais. Quand i pe pa soigner un chien, i soign pa. Quand c’est petit ça va, quand c’est gros, il lâche dans la nature. Et là, ça se retrouve dans les cannes, dans les champs et avec les poulets."
Elvis subit aujourd’hui un préjudice de plusieurs milliers d’euros, il devra attendre au moins 4 mois pour avoir a nouveau des oeufs apres avoir racheté des jeunes poules.