L’Etat est l’actionnaire majoritaire de l’enceinte aéroportuaire du Nord et souhaite céder ses parts. Les collectivités réfléchissent à la stratégie pour garder un contrôle local.
L’Etat voudrait prochainement vendre ses actions de l’aéroport Roland Garros soit 60% des parts de la société, selon Le Journal de l’Île.
Ces actions seraient évaluées entre 70 et 80 millions d’euros. Un consortium de collectivités locales tente de mettre en place une stratégie pour racheter ces parts et ainsi garder le contrôle de l’avenir de l’Aéroport Roland Garros. La Chambre de commerce et d’Industrie de La Réunion, la Région Réunion, la mairie de Sainte-Marie et la CINOR font partie de ce groupe.
Le secrétaire régional d’Europe Ecologie-Les Verts La Réunion s’est exprimé sur le sujet. Jean-Pierre Marchau déclare : "Dans le cadre du désengagement de l’Etat qui veut réduire son endettement et recapitaliser EDF, l’APE (Agence des participations de l’Etat) a déjà piloté la privatisation de l’aéroport de Toulouse (300 millions une groupe chinois)), de Lyon (Vinci 530 millions) et Nice (1,2 milliards). Les élus de Bordeaux ont décidé d’anticiper et depuis deux ans se mobilisent, élus de droite comme de gauche, pour empêcher la privatisation de Bordeaux-Mérignac.
Il y a aujourd’hui une réelle menace de privatisation. Même si l’Etat affirme qu’il conservera le foncier, la future Société Aéroportuaire aux mains d’un groupe privé majoritaire, pourra décider des taxes aéroportuaires mais aussi de l’aménagement et de la stratégie de desserte du territoire. Si les collectivités réunionnaises ne font rien, La Réunion perdra la maîtrise de cet outil de développement."