Un accord a été trouvé entre les syndidcats des transporteurs en colère et les sociétés Holcim et Lafarge.
La grève des transporteurs s’achève au bout de 6 jours de bras de fer. C’est au terme d’une réunion à la préfecture que l’accord a été signé entre syndicats de transporteurs (FNTR et Lo-Fer) et les sociétés Holcim et Lafarge. Le blocage est levé et le travail peut reprendre.
Au coeur de l’affrontement, la grille tarifaire et le minimum garanti des transporteurs de béton. C’est ce dernier point qui posait problème. Lors de la négociations d’hier, les sociétés Holcim et Lafarge avaient proposé 6 500 euros par mois par véhicule. Au final, à la préfecture, tous sont tombés d’accord pour 6 800 euros pour 20 jours sur le mois.
Jean-Bernard Caroupaye de la Fédération nationale des transports routiers s’est dit "ému" et "satisfait" du protocole d’accord obtenu ce samedi.
Il assure que le minimum garanti obtenu pour les transporteurs leur permettra de travailler avec plus de sérénité à compter d’aujourd’hui et leur apportera plus d’arguments face aux banques.
Le président de la FNTR ajoute que c’est une "victoire historique" qui met fin à "20 ans d’injustice".
Des avancées sur 6 points
Hormis le minimum garanti sur lequel les deux parties ont dû faire des concessions, Jean-Bernard Caroupaye assure que les transporteurs ont eu entière satisfaction sur les autres points.
Les sociétés Lafarge Réunion et Holcim Réunion ont donné leur accord à la revalorisation de leur grille tarifaire sur la base de l’indice proposé par la FNTR (indice du coût de la construction métropole) depuis 2008, soit 8,55 %.
Le travail de nuit sera maintenant valorisé de 25% par rapport au tarif journalier. Le transport de bétons spéciaux (DBA) sera également facturé avec des valorisations très significatives. Le paiement du transport sur la base de la capacité maximale du camion, même quand le volume est inférieur, a été accepté. Lafarge Réunion et Holcim Réunion sont d’accord pour payer les « heures supplémentaires » au‐delà de 9 heures d’amplitude.
L’accord final doit être signé mardi par l’ensemble des partis concernés avec la supervision de la préfecture.