Dans la cadre du "grand débat national", une centaine de réunions doivent être organisées en milieu carcéral. Plusieurs détenues y ont participé au centre pénitentiaire de Riom.
Sur une volonté de la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, le grand débat national s’organise également en milieu carcéral. Le centre pénitentiaire de Riom l’a fait sur quatre séances, dont la dernière a eu lieu dans le quartier pour femmes, le mercredi 27 février. Quinze détenues se sont mobilisées pour l’occasion, rapporte la chaîne Europe1, qui s’est rendu sur les lieux. Un peu comme à l’école, elles ont pris place sur des chaises en rang.
Le débat s’est déroulé suivant les quatre thèmes imposés : la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’Etat des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté. D’après la directrice, Magalie Brutinel, citée par le quotidien La Montagne, les problèmes de citoyens concernent ces personnes, elles peuvent "faire des propositions d’amélioration".
Une détenue estime que les services publics sont de plus en plus fermés. "Tout se passe par Internet. Il devrait y avoir une aide", a-t-elle suggéré. Concernant la transition écologique, une d’entre elles a indiqué : "On responsabilise les citoyens, mais là, on a plein de plastique et de barquettes". Elle souhaiterait que le tri sélectif se mette alors en place dans l’établissement. Ces femmes estiment par ailleurs que le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu est plus pratique. En revanche, les taxes sur le carburant pénalisent les territoires ruraux, déplorent-elles.