La CGT, qui encadre le mouvement de grève des salariés sans-papiers en lutte pour leur régularisation, a salué vendredi "un bout de chemin fait ensemble dans la compréhension", à l’issue d’une réunion au ministère de l’Immigration sur le statut de ces étrangers.
PARIS (AFP) - La CGT, qui encadre le mouvement de grève des salariés sans-papiers en lutte pour leur régularisation, a salué vendredi "un bout de chemin fait ensemble dans la compréhension", à l’issue d’une réunion au ministère de l’Immigration sur le statut de ces étrangers.
"C’est positif, c’était une discussion sérieuse, assez tranquille, il faut maintenant creuser les questions", a précisé Francine Blanche, qui représentait la CGT au sein du collectif de onze associations et syndicats soutenant les sans-papiers et reçu pendant environ trois heures au ministère.
Une nouvelle réunion est prévue le 20 mai, qui selon la CGT devrait aborder "les questions importantes des intérimaires et des services à la personne".
De son côté, le ministère, dans un communiqué publié à l’issue de la réunion, a redit que "la détermination des conditions d’entrée et de séjour des ressortissants étrangers relevait de la souveraineté de l’Etat et non d’une discussion entre partenaires sociaux", et rappelé "le dispositif de régularisation pour motif professionnel" créé par la loi du 20 novembre 2007.
Si la CGT parlait en arrivant sur place de "nouvelles négociations" sur le statut des sans-papiers, le ministère s’en tenait à une simple "réunion technique".
Plusieurs centaines de sans-papiers (1.500 selon les organisateurs, 450 selon la police) s’étaient rassemblés devant le ministère pour accompagner la délégation, scandant leur slogan "on bosse ici, on vit ici, on reste ici, régularisation de tous les sans-papiers !".
Après un premier mouvement de grève dans toute l’Ile-de-France en 2008, environ 6.000 sans-papiers se sont à nouveau mis en grève en octobre 2009 pour exiger des critères clairs de régularisation par le travail.
Ils ont multiplié les occupations de sites, chantiers, entreprises d’intérim, de nettoyage et ont reçu le soutien de plusieurs personnalités du spectacle.
Une pétition remise vendredi au ministère de l’Immigration, a recueilli quelque 60.000 signatures.