Retraites : Sophie Binet et Laurent Berger déplorent le "mépris" d’Emmanuel Macron

Que des ‘perdants’ selon Laurent Bergé

La loi sur la réforme des retraites, qui repousse notamment l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, a été promulguée au grand dam des syndicats, après une validation du Conseil constitutionnel vendredi. Dans les colonnes du Parisien, le patron de la CFDT Laurent Berger déplore : "le message d’Emmanuel Macron avec cette promulgation en pleine nuit, c’est jusqu’au bout le mépris à l’égard du monde du travail et la déconnexion avec la réalité".

"Emmanuel Macron n’a pas fait le choix de l’apaisement. Du début à la fin, c’est le mépris", a-t-il aussi regretté. Vendredi toujours, la Première ministre Élisabeth Borne avait affirmé qu’il n’y a "ni vainqueur ni vaincu", dans les faits. "C’est faux. Il n’y a que des perdants", a lâché Laurent Bergé en citant les travailleurs, le gouvernement, la cohésion sociale et la justice sociale.

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Une décision ‘honteuse’ selon Sophie Binet

De son côté, c’est sur France Info que Sophie Binet, la patronne du CGT, s’est exprimée. Pour elle, cette promulgation au Journal officiel, en plein milieu de la nuit "confirme le violent mépris du président de la République" à pour la population. Et en particulier "pour les organisations syndicales, sachant que (...) l’ensemble des organisations syndicales avaient solennellement appelé Emmanuel Macron à tirer les leçons de la censure (de certains articles) du Conseil constitutionnel et à ne pas promulguer la loi", a développé la secrétaire général de la Confédération générale du travail.

Sophie Binet a estimé que cette décision est "totalement honteuse". La preuve, selon la syndicaliste, le chef d’État l’a prise en pleine nuit, "dans le dos des travailleurs et des travailleuses" mobilisés depuis des mois pour exiger le retrait cette controverse réforme des retraites.

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