L’agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a annoncé qu’elle a procédé au retrait de plusieurs lots de médicaments auparavant commercialisés par les laboratoires Genopharm, et exploités depuis par la société l’Alkopharm.
Sur son site Internet, l’agence sanitaire a annoncé avoir rappelé plusieurs lots de médicaments, "dont l’indisponibilité immédiate n’aura pas de conséquences importantes pour le traitement des patients concernés". Cette mesure fait suite à la suspension de certaines activités de Genopharm, décidée par l’Afssaps le 20 décembre dernier "au vu des écarts à la réglementation constatés".
Les laboratoires Genopharm sont notamment accusés d’avoir mis en vente des lots périmés d’un anticancéreux, le Thiotepa. A cause de ces manquements, "la société Laboratoires Genopharm a depuis été dissoute par ses dirigeants, au profit de la société Alkopharm", souligne l’Afssaps. "De ce fait et en raison du refus de la société Alkopharm de procéder au retrait, initialement prévu le 2 Janvier 2012, l’Afssaps en a entrepris elle-même le retrait", poursuit l’agence du médicament.
L’Afssaps a mis en ligne une
liste des médicaments concernés. "A ce stade, la qualité pharmaceutique des médicaments concernés n’est pas remise en cause", précise toutefois l’agence sanitaire.
"Aussi, dans l’intérêt des patients, les médicament pour lesquels il n’y a pas d’alternative thérapeutique demeurent sur le marché" et "un délai maximal de 4 mois a été accordé, le temps que les opérateurs puissent se mettre en conformité avec la réglementation", ajoute l’agence. Et d’assurer qu’elle "poursuit ses investigations pour la recherche d’alternatives et effectue actuellement des contrôles sur la qualité de certains produits".
L’agence du médicament, qui a suspendu l’activité d’exploitation des laboratoires Genopharm, a toutefois décidé d’échelonner les arrêts de commercialisation de certains médicaments tels que des anticancéreux en raison de l’absence d’alternatives thérapeutiques. Pour ces médicaments, un délai nécessaire aux changements de traitements a également été mis en place.
Genopharm et Alkopharm sont deux sociétés françaises liées à la Suisse Alkopharma, interdite d’exploitation depuis novembre dernier à la suite d’une décision prise par les autorités sanitaires suisses.