Illustration - KONRAD K./SIPA
Plusieurs évènements sont toujours sur la table pour éviter l’application de la réforme des retraites. La lutte n’est pas terminée.
Après la mobilisation du 1er mai, la lutte contre la réforme des retraites n’est pas terminée. Les opposants comptent réaliser plusieurs autres étapes pour éviter l’application de ce projet gouvernemental. Une réunion de l’intersyndicale doit se tenir ce mardi 2 mai avec une possible nouvelle journée de rassemblement.
Les sénateurs de gauche ont déposé une seconde demande de référendum d’initiative partagée (RIP) et le Conseil constitutionnel rendra sa réponse mercredi 3 mai. En cas de validation, il faut commencer par récolter les signatures d’au moins un "dixième des électeurs" favorables au référendum, soit 4,87 millions de personnes, dans un délai de 9 mois. Toutefois, le "RIP ne gèle pas l’application de la loi", ainsi Emmanuel Macron pourrait faire appliquer la réforme des retraites pendant la collecte des signatures.
La Première ministre Elisabeth Borne tente de renouer le dialogue entre le gouvernement et les syndicats. Matignon a indiqué l’envoi d’invitations aux syndicats dans les prochains jours, rapporte BFMTV. Lundi, Laurent Berger a annoncé au micro de la chaîne qu’après un "délai de décence, la CFDT ira désormais discuter" tout en reconnaissant "des questions de méthode". "Je ne connais pas d’autre façon de faire que d’alterner la mobilisation et la discussion", a expliqué le syndicaliste.
Le groupe Liot défendra sa proposition de loi pour abroger le report de l’âge légal à 64 ans. Le texte sera présenté le 8 juin prochain à l’Assemblée nationale à l’occasion de la niche parlementaire du groupe. Si des députés LR joignent leurs voix à celles de la Nupes et de la RN, cette proposition de loi pourrait être adoptée.
Les syndicats envisagent les recours devant le Conseil d’Etat dans les prochaines semaines. Ils ont déjà annoncé vouloir attaquer les décrets de la réforme des retraites dès leur publication. Cette méthode avait fonctionné en 2021 pour la réforme de l’assurance chômage. "C’est une possibilité que nous offre le droit français et nous comptons bien l’utiliser", a ainsi expliqué Dominique Corona, secrétaire général adjoint de l’Unsa fin avril.
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