Après la tentative d’immolation d’Anas K. à Lyon, le Crous a pris une première mesure concernant les loyers dans les résidences universitaires.
Dans un communiqué, le Crous (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) a annoncé que les loyers des résidences universitaires seront gelés en 2020. Cette décision intervient plus de deux semaines après la tentative d’immolation d’Anas K. à Lyon, rapporte Le Parisien. D’après cet organisme qui gère les logements des étudiants, cette mesure est réclamée par les organisations d’étudiants.
Il a aussi indiqué que ce gel des loyers a été décidé "en plein accord avec le ministère de l’Enseignement supérieur", dans le but de répondre à un début de mobilisation étudiante. En effet, des organisations ont alerté les dirigeants sur la précarité dans laquelle les universitaires vivent. D’ailleurs, "le logement constitue le principal poste de dépenses et la difficulté majeure que peuvent rencontrer les étudiants et leurs familles", a rappelé le Crous. Par ailleurs, il a détaillé que ce gel représente un coût d’environ 6 millions d’euros pour l’Etat.
Après l’annonce de cette prise de décision, plusieurs personnes ont indiqué que c’est une mesure importante mais insuffisante. Mélanie Luce, la présidente de l’Unef (Union nationale des étudiants de France) a annoncé que "ce gel des loyers va seulement empêcher que la situation s’aggrave en 2020". Elle a ainsi, réclamé une hausse des bourses de 20 %. Pareillement, Orlane François, le numéro un de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes), le premier syndicat étudiant a signifié que "c’est une bonne chose mais il faut aller plus loin".
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