Pollution de l’air : près de 8 000 décès pourraient être évités en Île-de-France

Un rapport publié en 2022

Mardi 7 février, l’Observatoire Régional de Santé Île-de-France et Airparif ont parlé de la pollution de l’air dans la région. Ils sont revenus sur la conclusion du rapport publié en 2022 sur les effets de la pollution atmosphérique sur la mortalité des Franciliens. D’après ces organisations, la mortalité liée à la pollution de l’air a été évaluée à 7 920 décès prématurés en 2029. Dans le détail, il s’agit de 6 220 morts liées aux particules fines, 3 680 décès liés au dioxyde d’azote et 1 700 morts liées à l’ozone. Cependant, une partie de ces décès se recoupent. De ce fait, le bilan aboutit à 7 920. 

"Les recommandations de l’OMS ne sont pas respectées"

En Île-de-France, tous les habitants sont affectés par la pollution atmosphérique. L’exposition est même très importante pour certains Franciliens. "Les recommandations de l’OMS ne sont pas respectées sur l’ensemble de l’Île-de-France pour les polluants les plus majeurs, c’est-à-dire le dioxyde d’azote, l’ozone et les particules PM 2,5 et de PM10", selon Pierre Pernot, ingénieur à Airparif.
D’après l’étude de l’organisme indépendant chargé de surveiller la qualité de l’air dans la région et de l’Observatoire régional de la santé, près de 8 000 morts prématurées pourraient pourtant être évitées dans la région en respectant les recommandations de l’OMS.

La pollution de l’air est à l’origine d’1 décès sur 10 en Ile-de-France

En 2021, l’OMS avait abaissé les seuils de référence. La pollution de l’air a des effets néfastes sur la santé à des concentrations encore plus faibles que ce qui était admis jusqu’alors. Compte tenu des nouveaux seuils de référence, c’est donc l’ensemble de la population francilienne qui est exposée à des niveaux de pollution trop élevés en ozone et en particules fines PM2,5.
Certes, la situation s’est améliorée mais un décès sur dix reste toujours attribuable à la pollution atmosphérique en Ile-de-France.