Pédiatrie : plusieurs patients, venus de France, se ruent vers les urgences de Monaco

Les parents sont prêts à faire des kilomètres

En raison de l’épidémie de bronchiolite et du manque de membres du personnel, plusieurs services pédiatriques dans les hôpitaux sont proches de la saturation, notamment ceux dans le sud de la France. Face à cette situation, les patients se ruent vers les urgences de Monaco.
Le docteur Hervé Haas, chef du service pédiatrique de la ville a confirmé que des parents viennent de toute la région PACA et même au-delà. "Les gens sont prêts à faire des kilomètres, c’est une réalité constatée au quotidien", a-t-il souligné. Selon ses dires, une hausse de 30% des admissions dans son hôpital est constatée en quelques mois.

Une situation préoccupante

Le responsable n’a pas caché sa vive inquiétude pour les prochaines semaines, car il craint de se retrouver dans la même situation que les établissements sanitaires français.
Il a précisé que la structure n’a pas de moyens à l’infini, que ce soit des moyens humains, mais aussi ruraux. Elle n’est pas dimensionnée pour prendre en charge 25 000 à 30 000 passages.

De nombreuses difficultés

Plus de 4 000 pédiatres, patriciens et associations ont récemment adressé une tribune à Emmanuel Macron pour alerter sur les difficultés que traversent les urgences pédiatriques.
Dr Philippe Babe, chef de service des urgences pédiatriques de l’hôpital Lenval (Nice) a indiqué avoir beaucoup de mal à répondre à l’ensemble des situations. "On manque de soignants et de lits. Moi ? j’emploie toute mon énergie à garder mes internes", a-t-il reconnu. Selon lui, la bronchiolite a démarré beaucoup plus tôt que d’habitude, dès début octobre dans le Sud.
De très grands nombres de jeunes nourrissons (entre trois semaines et un mois), sont hospitalisés. "Or, à cause du manque de personnels, on est dans l’incapacité d’augmenter notre nombre de lits, donc on connaît des situations comme dans les urgences adultes : les enfants restent sur des brancards faute de place dans l’hôpital pédiatrique", a-t-il regretté.

Sources : France Bleu, Le Parisien, Franceinfo

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