Le tribunal administratif de Paris a suspendu ce vendredi la mesure d’expulsion du prédicateur Hassan Iquioussen, réputé proche des frères musulmans. L’arrêté a été pourtant validé par la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH).
Réputé proche des frères musulmans, l’imam Hassan Iquioussen est accusé par les autorités françaises d’appels à la haine et à la violence visant la communauté juive. Le ministre de l’Intérieur avait annoncé l’expulsion de ce prédicateur vers le Maroc, mais l’avocate de ce dernier, Me Lucie Simon, a demandé au tribunal de "protéger les libertés fondamentales" en suspendant l’arrêté.
Alors que la Cour européenne des droits de l’Homme valide cette mesure d’expulsion, la Ligue des droits de l’Homme est intervenue au soutien de la requête de Me Simon. L’association désapprouve les propos de l’imam, mais a souligné que l’homme de 57 ans est né en France, "y a toujours vécu et y a fondé sa famille". Me Marion Ogier (LDH) a défendu "le droit au respect à la vie privée et familiale".
Saisi en "référé" concernant la suspension de l’expulsion d’H. Iquioussen, le tribunal administratif de Paris a rendu sa décision ce vendredi 5 août. La cour a rejeté la mesure, car elle estime que cela porterait une "atteinte disproportionnée" à la "vie privée et familiale" du quinquagénaire. Le ministre de l’Intérieur a fait appel de cette décision devant le Conseil d’État.
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