C’est une mesure phare d’une proposition de loi qui sera discutée à l’Assemblée nationale cette semaine. Environ 200 personnes ont manifesté, dimanche 13 juin à Paris, pour réclamer la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé (AAH).
L’allocation aux adultes handicapés (AAH) est destinée à compenser l’incapacité de travailler. Elle est censée "compléter (les) ressources" des personnes concernées pour leur "garantir un revenu minimal", explique le site de la Caisse des allocations familiales. Plus de 1,2 million de Français en bénéficient, dont 270 000 sont en couple. Elle est, par ailleurs, versée sur des critères médicaux et sociaux.
Près de 200 personnes en situation de handicap se sont réunies dans la capitale, dimanche 13 juin, pour réclamer une modification du mode de calcul de l’AAH. Sur un grand nombre de pancartes, il était écrit : "Je ne partage pas mon handicap, mon AAH non plus" ou "Fierté handi, mon AAH, mon autonomie", rapportent plusieurs médias, dont Le Figaro.
En effet, les personnes en situation de handicap n’ont plus droit à l’AAH "à partir de 2 000 euros de revenus pour le conjoint", selon Pascale Ribes, présidente de APF France Handicap. Ces gens réclament à ce que cette allocation ne soit plus basée sur les revenus du conjoint, car les ressources de ces derniers "ne font pas disparaître le handicap", selon Mme Ribes.
La déconjugalisation de l’allocation aux adultes handicapés est une mesure phare d’une proposition de loi qui sera débattue à l’Assemblée nationale en deuxième lecture ce jeudi 17 juin. C’est la députée de Libertés et territoires, Jeanine Dubié, qui est à l’origine de cette proposition de loi "portant diverses mesures de justice sociale".
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