En trois ans, une nette progression de la faim au niveau mondial a été constatée. Le changement climatique est l’une des principales causes de cette crise alimentaire dans le monde.
Cinq agences des Nations Unies ont co-publié ensemble ce rapport. Il note qu’en 2017, la crise de la famine dans le monde a touché 821 millions de personnes. Ce chiffre a nettement grimpé par rapport à celui des années précédentes. En effet, en 2016, 804 millions ont été atteints par la faim. Cette hausse est due surtout aux changements climatiques avec hausses de températures accompagnées d’inondations ou de sécheresses.
Dominique Burgeon, directeur des urgences et de la résilience au sein de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture ou FAO a déclaré à l’AFP que près de 21% de la population africaine est sous-alimenté. De ce fait, "le continent est le plus touché" par cette crise, rapporte Le Figaro.
Il est à noter que ce rapport a été rédigé ensemble par la FAO, le FIDA ou Fonds international de développement agricole, l’UNICEF ou Fonds des Nations Unies pour l’enfance, le PAM ou Programme alimentaire mondial et l’OMS l’Organisation Mondiale de la Santé. Selon les mêmes critères, dans les autres continents, en Asie, 11,4% de la population est sous-alimentée, 6,1% en Amérique Latine et Caraïbes, 7% en Océanie et moins de 2,5% en Amérique du Nord et en Europe. Particulièrement en Europe, deux pays sont plus touchés que les autres à savoir l’Albanie, à hauteur de 5,5% de la population et la Serbie avec 5,6%.
Toutefois, actuellement, l’Yemen est le pays le plus touché par la crise alimentaire la plus aigüe. En effet, 35% de la population yéménite est sous-alimenté, a ajouté l’expert.
Les caprices du climat se répercutent directement sur l’agriculture et la sécurité alimentaire dans le monde. Selon ce rapport, ce chiffre avancé pour l’année 2017 a le même niveau que le chiffre des ventres vides « d’il y a dix ans ». Des chiffres qui confirment qu’on recule, la faim touche de plus en plus de personnes.