ILLUSTRATION - DELAHAYE CATHERINE/SIPA
Des chercheurs et praticiens sont actuellement réunis en séminaire à Casablanca, au Maroc. Ils ont demandé l’abolition universelle de la Gestation pour autrui (GPA).
Une centaine de juristes, médecins et psychologues issus de 75 nationalités sont réunis en séminaire à Casablanca, au Maroc ce vendredi 3 mars. Ils ont demandé d’abolir la pratique des mères porteuses dans le monde, rapporte Le Figaro.
Pour la France, Aude Mirkovic encourage cette initiative. Ce maître de conférences en droit et porte-parole de Juristes pour l’enfance. Cette association a milité contre l’ouverture de la procréation médicalement assistée aux couples de femmes, et contre la gestation pour autrui.
Aude Mirkovic est accompagnée d’un cortège et de praticiens venus du monde entier dans le cadre de ce séminaire. Entre autres, on peut citer Luis Ernesto Pedernera Reyna, ancien président du Comité des droits de l’enfant de l’ONU, et de Suzanne Aho Assouma, ancienne vice-présidente de cette même institution.
Plusieurs communications visant à éclairer le sujet par un regard anthropologique et éthique sur la pratique des mères porteuses, ainsi qu’une approche par le terrain s’ensuivront. En effet, l’infirmier camerounais Christian Totsie, président de l’association Soigner la vie va s’exprimer sur la mise en œuvre concrète de cette pratique sur les femmes du tiers-monde et ses conséquences en matière de dignité de la femme.
Une quinzaine de pays autorisent la GPA dans le monde, soit en droit, soit en fait (faute de texte visant à la pénaliser). Aucune condition concernant cette pratique n’est imposée dans certains pays comme la Russie, l’Ukraine ou quelques Etats aux Etats-Unis. D’autres la restreignent aux seuls citoyens nationaux. En France, la GPA est interdite mais les enfants nés par GPA à l’étranger et adoptés par des Français sont enregistrés à l’état civil.
D’après les organisateurs, la déclaration de Casablanca se démarque des autres initiatives internationales existant en matière de GPA, car elle demande l’abolition et non son encadrement.
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