La préfecture de la Marne et le maire de la ville ont annoncé, dimanche 3 novembre, le décès d’une grande figure de la Résistance française. Yvette Lundy a tiré sa dernière révérence à l’âge de 103 ans.
Yvette Lundy avait été déportée dans le camp de concentration nazi de Ravensbrück en 1944 après son arrestation par la Gestapo, mais en était revenue. Dès 1959, cette institutrice s’était engagée pour en témoigner auprès de collégiens et de lycéens. Benjamine d’une fratrie de sept frères et sœurs, elle s’est éteinte à l’âge de 103 ans à Epernay (Marne), ont affirmé dimanche, la préfecture de la Marne et le maire de la ville.
Franck Leroy, le maire d’Epernay, a déclaré : "Yvette était la grande dame d’Epernay ... compte tenu de son parcours de résistante, de déportée et de son investissement incroyable au service du devoir de mémoire", rapporte Franceinfo. Evoquant le regard qu’Yvette avait sur la guerre et la réconciliation franco-allemande, l’élu a souligné qu’elle était une fervente "animatrice du réseau de la Résistance, même après la guerre".
M. Leroy a rappelé que cette grande figure de la Résistance française avait parlé de la réconciliation, de la tolérance, à travers le concours national de la Résistance avec des milliers d’élèves. En 2017, Yvette Lundy avait été élevée au grade de grand-officier dans l’ordre de la Légion d’honneur. "Elle aura connu l’enfer là où le destin de notre siècle saigne. Elle aura consacré sa vie à l’éducation", a réagi Christian Bruyen, le président du conseil départemental de la Marne. Le maire d’Epernay a affirmé qu’un hommage à sa mémoire sera organisé le 11 novembre.
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