Logements sociaux : la loi SRU sera prolongée et pérennisée

Une obligation permanente

Le secteur du logement a été fragilisé par la pandémie de coronavirus. Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, le 14 mars, la ministre déléguée au Logement a annoncé une nouvelle en lien avec la loi SRU, qui fixe un seuil minimal de logements sociaux dans certaines communes. D’après Emmanuelle Wargon, la loi Solidarité et renouvellement urbains (SRU) allait être "prolongée" alors que la moitié des 1 035 communes faisant l’objet d’un rattrapage de ladite loi n’ont pas atteint leurs objectifs entre 2017 et 2019. "Nous allons non seulement prolonger" la SRU, "mais même la pérenniser !", a lâché la ministre. Cette dernière a ajouté que l’obligation d’avoir 25 % de logements sociaux se poursuivra au-delà de 2025.

Des sanctions plus automatiques et plus dissuasives

Toutes les communes devront poursuivre leurs efforts jusqu’à l’atteinte de l’objectif. Selon Emmanuelle Wargon, le dispositif serait inscrit dans le projet de loi 4D présenté fin mai en Conseil des ministres. La ministre a annoncé un changement qui est la possibilité de moduler légèrement, à la hausse ou à la baisse, le rythme des constructions. En cas de non-respect des engagements, "les sanctions seront plus automatiques et plus dissuasives : il y aura dorénavant des sanctions plancher. Et elles seront rehaussées en cas de récidive", a-t-elle détaillé sur le récit de RTL. 

Les familles en situation d’impayés de loyers pourront bénéficier d’un budget supplémentaire. Emmanuelle Wargon a en effet déclaré que l’enveloppe des fonds de solidarité sera multipliée par deux et passera de 30 à 60 millions d’euros. Enfin, la ministre a annoncé l’accès à des logements abordables pour les travailleurs clés. Une nouvelle catégorie de public prioritaire a donc été créée et regroupe les infirmiers, les aides-soignants, les caissiers et les éboueurs.

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