SEBASTIEN SALOM GOMIS/SIPA
Entre 2010 et 2019, le sentiment d’insécurité est resté stable en France, révèle une étude de l’Insee.
Selon une étude de l’Insee "Sécurité et société", publiée jeudi 9 décembre, le sentiment d’insécurité des Français est resté stable entre 2010 à 2019, sur plus ou moins 20 % des sondés.
"Ce chiffre est globalement stable sur cette période, avec une fluctuation autour de 20%, il était inférieur à 20 % en 2016-2017 avec une remontée sur la période récente", a déclaré Christine Gonzalez-Demichel, cheffe du Service statistique ministérielle de la sécurité intérieure (SSMSI), lors d’une conférence de presse.
Selon l’étude menée par le SSMSI et l’Insee, les attentats de 2015 et 2016 n’ont pas affecté ce sentiment d’insécurité chez les Français. Pourtant, le terrorisme est aujourd’hui devenu une des préoccupations majeures des Français.
Le sentiment d’insécurité est plus fort chez les femmes, les étrangers et les plus jeunes. Chez les personnes ayant un niveau de vie modeste, il se fait ressentir chez les étudiants, les chômeurs et les autres inactifs, note l’Insee. Par ailleurs, il est davantage ressenti dans l’agglomération parisienne et dans les villes de plus de 100 000 habitants.
Selon l’Insee, 32 % des personnes sondées déclaraient avoir observé un phénomène de délinquance (prostitution, alcool ou trafic de drogue), dans leur quartier. Chez ces personnes, le sentiment d’insécurité s’établissait à 31 %, contre 15 % parmi celles qui n’en ont observé aucun, en 2019.
Par ailleurs, 21 % des personnes déclaraient se sentir en insécurité dans leur quartier ou village, en 2019, soit 11,1 millions de personnes. Ce sentiment est davantage ressenti dans l’agglomération parisienne (29 %).
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