illustration - Olivier Coret/SIPA
"Des étudiants n’ont pas de quoi manger toutes les semaines" et ils sont de plus en plus nombreux", a prévenu cette association parisienne.
La hausse sans précédent de l’inflation en octobre (6,2%) ont fortement impacté le pouvoir d’achat des étudiants. Ces dernniers sont contraints de se tourner vers les distributions d’aide alimentaire, relate Franceinfo. L’association parisienne Cop1 a constaté une longue file d’attente d’étudiants, venus profiter d’une distribution alimentaire à Paris.
En raison de cette inflation record, ils sont nombreux à avoir l’habitude d’y faire les courses. "Avant j’y allais une fois par mois, et maintenant j’y vais deux fois", a témoigné Yolhène, en Master 1, sac rempli de boîtes de conserve et autres plats préparés.
La jeune femme a un budget de 40 euros par mois pour faire ses courses. Selon ses dires, elle a la même somme qu’il y a un an, mais avec l’inflation, elle ne peut pas se permettre d’acheter certaines choses. "C’est devenu encore plus difficile cette année", a-t-elle déploré.
Zacharia, étudiant en littérature à la Sorbonne a partagé ce même constat. Il a précisé que la hausse des prix gagne de plus en plus de terrain. "Les tarifs augmentent de 50 centimes, 20 centimes, 30 centimes jusqu’à ce que l’on se rende compte qu’on a dépensé 50 euros, 60 euros de plus par rapport au mois dernier", a-t-il noté.
Les distributions alimentaires de l’association sont pris d’assaut et la file d’attente ne cesse de s’allonger. Louise l’une des bénévoles de Cop1 a constaté qu’il y a de plus en plus de nouveaux étudiants. Elle a précisé que les distributions aident vraiment beaucoup de personnes.
Ines El Houary, secrétaire générale de l’association a de son côté, affirmé que la demande de la part des étudiants ne fait qu’augmenter. "On a ouvert une quatrième distribution alimentaire par semaine, et malgré nos efforts, il y a encore des étudiants qui n’ont pas de quoi de manger toutes les semaines", a-t-elle regretté. Selon elle, les distributions de Paris, Marseille et Angers nourrissent chaque semaine 2 200 étudiants.
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