Morel Gilles/Simax/SIPA
Depuis deux ou trois mois, une mort rapide et massive des populations d’oursins diadème est constatée en Guadeloupe. Cette situation inquiète les scientifiques.
Malika René-Trouillefou, biologiste à l’université des Antilles, a indiqué que la mortalité massive des oursins noirs suscite de l’inquiétude en Guadeloupe.
"Depuis deux à trois mois, on constate une mort rapide et massive des populations d’oursins diadème", a-t-elle expliqué, selon Le Point. Ces oursins noirs sont victimes de l’épizootie qui a été signalée dans les eaux turquoise de toutes les îles des Caraïbes.
Le laboratoire de l’unité Borea (Biologie des organismes et écosystèmes aquatiques) de l’université a donné l’alerte avec d’autres partenaires tels que l’Etat ou l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer. Face à cette situation, il s’apprête à lancer une "campagne d’échantillonnage" pour tenter d’identifier le mal qui frappe ces hérissons des mers.
Le magazine note que les scientifiques ont été surpris par cette vague de décès, puisqu’ils n’ont pas été en mesure d’observer des signes précurseurs de la maladie. Les adeptes de la chasse sous-marine confirment sa soudaineté ont confirmé cette soudaineté.
"Cela a commencé sur le site de Fery, vers Deshaies (au nord de la Basse-Terre, ndlr) avant de descendre vers la Côte Sous-le-Vent", selon Elise Germain, plongeuse du club Anse Caraïbe Plongée. Selon ses dires, l’hécatombe a été fulgurante. "En une semaine, on a vu les oursins passer de leur état normal à l’état de cadavre avec leurs épines autour, répandues sur le sol", a-t-elle déploré.
Des rapports, obtenus par les scientifiques, ont souligné que tous les sites ne sont pas concernés en Guadeloupe. Toutefois, cette maladie suscite l’inquiétude, car les oursins ont une part importante dans l’équilibre des récifs coralliens, selon Malika René-Trouillefou. "Ce sont des herbivores qui participent à la régulation de la prolifération des algues marines avec d’autres poissons herbivores comme les poissons-chats ou perroquets qui peuplent les zones coralliennes autour des îles et qui sont également menacés, notamment par la pêche", a-t-elle noté.
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