Adil Benayache/SIPA
Les syndicats de pharmaciens ont déposé un préavis de grève pour le jeudi 30 mai. Environ trente manifestations sont programmées à travers toute la France.
Ce jeudi 30 mai, entre 15 000 et 18 000 pharmacies sur les 20 500 en France seront fermées, soit 75% à 90% des officines. Cette grève nationale est soutenue par la Fédération des pharmaciens d’officines (FSPF), l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO) et l’Ordre des pharmaciens. En Bretagne, 80% des pharmacies seront fermées, tandis qu’en Corse, ce taux atteint 90% en Corse-du-Sud et 86% en Haute-Corse. Les pharmacies réquisitionnées ne répondront qu’aux urgences, et les patients sont invités à anticiper ou reporter leurs besoins en médicaments. "Ce n’est pas la marge des médicaments qui nous rémunère le plus, ce sont les honoraires, et on demande une revalorisation des honoraires", affirme notamment Pierre-Olivier Variot, président du syndicat USPO, à franceinfo.
Une trentaine de rassemblements sont programmés, dont une manifestation à Paris à 15 heures entre la Faculté de Pharmacie et le ministère de l’Économie. Les pharmaciens exigent un plan gouvernemental contre les pénuries de médicaments et une revalorisation de leurs honoraires dans les négociations avec l’Assurance maladie. Pierre-Olivier Variot déclare aussi que chaque officine perd environ 60 000 euros, tandis que l’Assurance maladie propose seulement une augmentation annuelle de 8 000 euros. Il souligne l’impact de l’inflation sur les salaires majorés et les fermetures d’officines, qui ont doublé en janvier par rapport à l’année précédente.
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