Plusieurs chansons et clips du rappeur Freeze Corleone sont jugés "antisémites". Le jeune homme est visé par une enquête pour "provocation à la haine raciale".
Dans des extraits de clips diffusés sur les réseaux sociaux, Freeze Corleone se compare à Adolf Hitler et remet en question cause la Shoah. Il fait également une analogie entre banquiers et juifs. Sur Franceinfo, Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT, a cependant estimé que "la liberté d’expression n’est pas absolue".
Le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête portant sur plusieurs clips vidéo et chansons de Freeze Corleone. Le rappeur est reproché de "provocation à la haine raciale" et "injure à caractère raciste". La brigade de répression de la délinquance contre la personne de la Direction régionale de la police judiciaire a été saisie des investigations.
Le garde des Sceaux a condamné ces clips devant l’Assemblée nationale jeudi, rapporte RTL. L’art est certes "un espace formidable de liberté", mais Eric Dupond-Moretti a toutefois estimé qu’il ne peut être, en "aucune façon", "le paravent permettant en toute impunité la haine et l’apologie du nazisme". Il a ajouté que la musique ne devrait pas être un moyen de déverser "des tombereaux d’insultes antisémites qui donnent envie de vomir".