Sur le territoire métropolitain, seize sites de stockage de nitrate d’ammonium exigent une seurveillance accrue.
Après la double explosion meurtrière qui a fait au moins 150 morts et 5 000 blessés, mardi 4 août à Beyrouth, les autorités libanaises ont évoqué un accident industriel. Les terribles explosions auraient été causées par quelque 2 750 tonnes de nitrate d’ammonium stockées "sans mesures de précaution" dans le port de la capitale libanaise.
Pour le cas de la France, seize sites de stockage de nitrate d’ammonium sont les plus surveillés. Le site de Montoir-de-Bretagne fait l’objet d’une surveillance largement accrue parce que deux sites de stockage classés Seveso seuil haut y sont installés, rapporte Huffingtonpost.fr.
Le ministère de l’Écologie indique que : "les plus grands sites de stockage sont les sites classés Seveso seuil haut. Ce classement est en lien avec les quantités très importantes de nitrate d’ammonium". Selon toujours l’explication du ministère : "Les stockages de nitrate d’ammonium concentré relèvent du statut Seveso seuil bas à partir de 350 tonnes de nitrate d’ammonium et du statut Seveso seuil haut à partir de 2 500 tonnes (des quantités plus basses s’appliquent néanmoins pour certaines formes particulières de nitrate d’ammonium)".
Le nitrate d’ammonium est notamment utilisé dans l’agriculture en tant qu’engrais et la France est une grosse consommatrice de ce produit. C’est l’inspection des installations classées Seveso, rattachée aux directions régionales de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL), qui est chargée de vérifier le respect des règles sur les sites de stockage de nitrate d’ammonium.
Une première vérification des règles en vigueur est nécessaire lors de l’instruction des dossiers de demande d’autorisation environnementale (autorisation délivrée par le Préfet) et une autre lors d’inspections périodiques sur site.
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