Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, les autorités étatiques ont multiplié les contrôles au respect des mesures prises par le gouvernement.
Ces dernières semaines, le gouvernement a réitéré que les contrôles seraient renforcé afin de veiller au respect du couvre-feu ou des fermetures de certains commerces. Comme le rapporte Le Figaro, quelques restaurants et bars clandestins continuent de servir des clients malgré les mesures prises par les autorités, por la lutte contre la Covid-19. Depuis le 15 janvier, plus de 550 établissements ont reçu un avertissement par la police nationale.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé le 31 janvier dernier, que les Français risquent de se faire contrôler et donc verbaliser après 18 heures. Et le nombre de contrôles pour non-respect du couvre-feu a bondi de 39%, ce même week-end, si les verbalisations ont augmenté de 53%.
Jeudi 4 février, le ministre a rappelé que depuis la mi-décembre, 1,9 million de Français ont déjà été contrôlés pour non-respect du couvre-feu, avec 177 000 amendes.
Gérald Darmanin, a, par ailleurs précisé que 559 établissements clandestins ont été détectés et ont reçu un avertissement entre le 31 janvier et ce week-end du 6-7 février. Le journal rapporte que les premiers contrôles sont l’occasion d’un rappel à la loi ou d’une fermeture administrative de quelques jours.
En cas de récidive, une demande de remboursement des aides accordées par l’Etat, depuis le début de la crise, pourrait être appliquée, voire même une suppression temporaire ou définitive du versement de ces aides pour les échéances à venir.
Face à cette situation, l’Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie) a envoyé un "mémo" aux restaurateurs afin d’éviter un trop grand nombre d’adhérents verbalisés. Elle les a ainsi prévenus que les verbalisations se multiplient et "qu’il faut être irréprochable".
Mais, la colère continue de gronder chez les professionnels du métier. "Personne ne s’habitue à ne pas travailler", justifie-t-on à l’Umih. Ils ont indiqué que les restaurateurs ne veulent pas perdre leur expertise, ni celle de leur personnel. De plus, "il n’y a rien de pire pour un petit chef d’entreprise que de n’avoir aucune visibilité sur l’avenir".
Une source policière a affirmé que les forces de l’ordre n’effectuent pas, non plus, ces nombreux contrôles par "gaieté de cœur". "On est bien obligés de faire respecter les consignes, mais c’est toujours compliqué d’aller contrôler d’honnêtes citoyens qui travaillent dans leurs commerces", a-t-elle poursuivi. Selon ses dires, la police doit faire respecter les règles sanitaires, mais franchement, on a autre chose à faire. "Cette activité ne transcende pas les forces de l’ordre".
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