Une plateforme de signalement de ce genre de violence a été notamment présentée par le gouvernement. Elle sera active 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.
En Métropole, une femme est tuée tous les 3 jours par son compagnon ou son ex-compagnon. En 2017, 109 femmes ont été tuées au sein d’un ’couple officiel’. S’ajoutent les victimes tuées par leur petit-ami, une aventure épisodique, ou un amant. Au total, le nombre de féminicides est à 130 l’année dernière, d’après le ministère de l’Intérieur.
"Une forme de régularité glaçante depuis des années", a insisté la secrétaire d’Etat à l’Egalité femmes-hommes Marlène Schiappa dans un communiqué du lundi 26 novembre. Comme le précise LCI, si la Ministre veut mettre en avant les mesures gouvernementales mises en place pour limiter ces drames, elle juge également que le gouvernement "ne pourra pas tout faire, tout seul". "Quand on est témoin d’un cambriolage, on appelle la police. Il faut que le réflexe soit le même lorsqu’on est témoin de violences envers une femme", a-t-elle tenu à souligner.
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Françoise Brié, présidente de la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) à la tête de la ligne téléphonique 3919 pour femmes victimes de violences, et dont le nombre d’appels a explosé à la vague #MeToo, affirlme : "il faut aller plus loin dans le repérage des violences, par un travail commun entre les associations et la police". Selon elle, plus les femmes "sortent tôt des violences, moins les conséquences sont graves".
De son côté, Annick Gauthier - dont la fille a été tuée par son ex-compagnon en 2017 - affirme que les mentalités doivent changer. Elle aimerait d’ailleurs que les expressions "dispute conjugale, drame passionnel ou familial" disparaissent des médias. Chose faite ! La presse française à demander à ses journalistes d’arrêter d’utiliser ces termes.
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