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Cette importante vague de démissions en France est une grande première depuis 2008. Qu’est ce qui se cache derrière cette situation ?
Au total, 523 000 salariés ont démissionné au premier trimestre 2022 en France, dont 469 000 en CDI, rapporte Le Parisien. C’est une situation qui est intervenue pour la dernière fois en 2008 dans l’Hexagone. A priori, les chiffres stables du chômage et une pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs de l’emploi ont favorisé cette vague de démissions. Elle s’explique également par une "embellie économique". "Le marché du travail est dynamique. Cette hausse des démissions en est un symptôme, tout comme le fait que les employeurs qui veulent recruter ont plus de mal, et que l’activité de certains secteurs est limitée par manque de main-d’œuvre", a détaillé Michael Orand, statisticien pour la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares).
Face à l’explosion des demandes en travail, il est plus facile de signer un nouveau contrat. Les secteurs de la restauration, le service à la personne et la construction, sont les plus gros recruteurs depuis le début de l’année. Dans les secteurs très qualifiés comme l’informatique, la cybersécurité, la comptabilité, de nombreux salariés mettent fin à leur contrat pour devenir prestataires de services, notamment chez les 45 à 55 ans. "La demande en travail reste colossale, mais se mettre à son compte a des avantages que l’on trouve moins dans le salariat, comme gérer son propre agenda", analyse Anne-Sophie Alsif, cheffe économiste au cabinet de conseil BDO France.
Chez les jeunes, notamment les 25-30 ans, cet engouement de changer d’employeur pour bénéficier d’une hausse de salaire motive leur décision de démissionner. Anne-Sophie Alsif a toutefois souligné que cette forte hausse des démissions ne signifie pas automatiquement hausse du chômage. En effet, près de 80% des démissionnaires de CDI au second semestre 2021 ont trouvé un emploi six mois plus tard, selon des chiffres de la Dares.
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