Ce nouveau dispositif sera appliqué au début de l’année 2019, a annoncé le président de la République ce vendredi sur France Inter. Cette mesure figure parmi celles destinées à lutter contre la précarité.
Les entreprises ayant trop recours aux contrats à durée déterminée (CDD) seront pénalisées à partir de l’année prochaine. Invité de France Inter ce vendredi, le président de la République veut s’attaquer à la précarité en impliquant le bonus-malus. "Les entreprises qui favorisent l’emploi durable pour les gens et donc la stabilité, auront des bonus et celles qui font trop de contrats courts auront des malus", a-t-il indiqué en marge d’un déplacement à Lens.
Selon les précisions d’Emmanuel Macron, ce nouveau dispositif sera appliqué début 2019. Toutefois, les discussions commencent déjà branche professionnelle par branche professionnelle et entreprise par entreprise. L’objectif est de les inciter à changer leurs habitudes, a précisé le chef de l’Etat.
Le gouvernement dénonce les pratiques des employeurs abusant des contrats courts en voulant minimiser leurs coûts salariaux. En effet, ces entreprises financent leurs "périodes creuses" par l’assurance chômage, et par conséquent par les entreprises "vertueuses" employant des CDI. C’est pourquoi, l’Etat veut faire varier la cotisation patronale à l’assurance chômage, actuellement de 4,05%. D’autant plus que cette promesse présidentielle obtient le feu vert des syndicats.
Toutefois, le patronat rejette l’idée d’un tel "bonus-malus" en optant pour les négociations au niveau des branches sur la "modération" du recours aux CDD. La CFDT, de son côté, soutient l’idée d’une refonte des branches sur leur façon de recruter. "Si les branches ne répondent pas présentes, nous demanderons la mise en place d’un bonus-malus", a soulevé Marylise Léon, négociatrice pour la CFDT sur le récit du Figaro.
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