Illustration - ALLILI/SIPA
L’Assemblée nationale a rejeté la mesure d’alignement, proposée par Les Républicains, sur le traitement des dons du sang touchant les homosexuels.
À l’occasion de l’examen d’une proposition de loi LR, l’Assemblée nationale a rejeté jeudi par 29 voix contre 23 la mesure indiquant les mêmes traitements des dons de sang entre les hétérosexuels et les homosexuels. En effet, elle alignait pour le don une durée de quatre mois d’abstinence sexuelle des homosexuels sur celle s’appliquant aux hétérosexuels. Des groupes d’opposition, même le MoDem, ont soutenu ce texte afin de dénoncer "une discrimination".
"Le critère d’exclusion doit être celui des comportements à risque et non de l’orientation sexuelle", a estimé le député MoDem Jean-Luc Lagleize.
"Stoppons ces hypocrisies", a affirmé de son côté Xavier Paluszkiewicz qui a voté pour le texte alors que son parti était contre.
Les homosexuels ne pouvaient pas donner leur sang en raison des risques de transmission du sida à partir de 1983. Mais depuis le mois de juillet 2016, ils peuvent donner leur sang. Toutefois, cette possibilité est conditionnée par un arrêté du 5 avril 2016, à commencer par l’abstinence d’un an (sans rapport sexuel durant un an).
Hervé Saulignac a estimé que cette histoire d’abstinence n’a pas de fondement juridique ni scientifique. Selon lui, c’est’une erreur politique du gouvernement.
La ministre de la Santé Agnès Buzyn avait déjà déposé un amendement afin de supprimer cette mesure, mais elle l’a finalement retiré pour ne pas s’opposer "sur le fond". Elle a par la suite appelé au "bon sens" des élus de l’Assemblée nationale avant le vote de jeudi. "Comme vous, je me suis étonnée, pour ne pas dire émue, du critère d’abstinence de un an (...) Mais n’inscrivons pas dans la loi des critères de sélection qui nous feraient prendre un risque un jour par rapport à un nouvel agent pathogène ou un risque d’épidémie", a-t-elle dit.
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(Source : RTL)
