La dernière décision de justice concernant Vincent Lambert a eu un écho jusqu’au site service-public.fr, qui permet de remplir les directives anticipées.
Alors que l’arrêt progressif des soins de Vincent Lambert, en état végétatif depuis 10 ans, avait commencé le 20 mai, la cour d’appel de Paris avait ordonné la reprise des traitements, et son maintien en vie. La suspension des soins de ce patient qui alimente un conflit entre son épouse et ses parents a rappelé aux Français l’importance des directives anticipées.
Depuis les derniers rebondissements dans cette affaire, le site service-public.fr, qui permet de remplir ses directives anticipées, a vu son nombre de connexions bondir en quelques semaines. Il aurait enregistré 230 000 visites du 20 mai au 16 juin, contre 10 000 seulement le mois précédent, rapporte Franceinfo. Cette constatation montre une prise de conscience des Français.
Corinne fait partie de ces personnes qui se sont connectées au site pour rédiger ses directives anticipées. Reconnaissant que l’affaire Vincent Lambert avait "précipité les choses", elle a expliqué qu’il vaudrait mieux écrire les choses en amont pour que tout soit clair. Cela évitera un déchirement familial.
Stéphane a lui aussi pris ses précautions. "J’espère ne pas mourir tout de suite, mais s’il m’arrive quelque chose, je sais que ma volonté sera respectée par ma famille", a-t-il confié. Ses proches sont certes déjà au courant de ce qu’il veut, mais il estime que les écrits devraient les aider dans leurs décisions.
Les directives anticipées sont valables une fois rédigées et signées. Elles peuvent en revanche être modifiées à tout moment. S’il arrive quelque chose à la personne qui les a écrites, ce sera la version la plus récente qui fera foi.
>>> Consulter notre dossier Loi sur la fin de vie.